L'abstention est la plus haute de l'ère démocratique vénézuélienne : environ 52%. Mais les électeurs qui se sont déplacés ont fait le choix de reconduire Nicolas Maduro pour un deuxième mandat. Il l'emporte avec près de 70% des suffrages au terme d'un scrutin contesté. Son principal adversaire appelle à un nouveau vote.
Nicolas Maduro n'a pas le triomphe modeste. Malgré un bilan désastreux et une impopularité record, il remporte une présidentielle controversée avec près de 70% des voix.
Lors de son premier discours post-élection, Nicolas Maduro,déclare : "Merci d'avoir surmonté tant d'agressions, tant de mensonges. Merci d'avoir rejoint tant de batailles et merci d'avoir fait de moi le président de la république bolivarienne du Venezuela..... Merci cher peuple du Venezuela."
Opposition muselée
Si sa victoire etait annoncée face à une opposition muselée, le principal enjeu du scrutin était le taux de participation. La journée de dimanche a été marquée par les images de bureaux de votes déserts dans certains quartiers.
Car l'opposition avait donné une consigne stricte de boycott du vote. " On n'a pas vu grand monde ; Il n'y a que très peu de gens qui sont venus. Ce n'est pas comme ça d'habitude" assurait le coordinateur d'un bureau de vote.
Pourtant, à la télévision nationale vénézuelienne, le Conseil national éléctoral s'est félicité du bon déroulement de l'élection, sans incident. Il annonce même un taux de participation de 48%.
Pression sur les électeurs
Le principal adversaire de Maduro, Henri Falcon, l'un des rares opposants à avoir pu se présenter, dénonce à présent le manque de légitimité du scrutin. Il accuse même le gouvernement d'avoir fait pression sur les électeurs : "Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral. Pour nous, il n'y a pas eu d'élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela."
De leur coté, les Etats-Unis, l'Union Européenne et 14 pays d'Amérique et des Caraïbes avaient deja annoncé rejetter un scrutin qu'ils jugent non démocratique, non libre et non transparent.