Fil d'Ariane
Justin Trudeau a débuté, ce lundi 16 avril, sa première visite officielle en France qui doit durer deux jours. Il ainsi rencontré le président français Emmanuel Macron à l'Elysée. L'occasion pour les deux hommes de parler environnement, diversité culturelle mais aussi ratification l’accord de libre-échange AECG/CETA. C'est ce que confirme sur le plateau de TV5MONDE Mélanie Joly, ministre canadienne du Patrimoine, en charge de la Culture, de la Communication, des Sports et des Langues officielles.
> Lire notre article « Canada : que fait Justin Trudeau en France ? »
« On a un agenda progressiste très important », assure-t-elle sur TV5MONDE. Cela passe par une réforme des programmes sociaux. « On doit aussi s’investir de manière positive dans le monde et contrer parfois les mouvements populistes qui visent à ce que les populations se replient sur elles-mêmes.»
Le Premier ministre Justin Trudeau et la ministre du Patrimoine ont rencontré l’ancienne ministre de la Culture française, Audrey Azoulay, directrice générale (française) de l’UNESCO.
"L’UNESCO pour nous, explique Mélanie Joly, est une organisation mutilatérale très importante. C’est la première fois, depuis 1994, qu’un Premier ministre canadien se rendait à l’UNESO. On a aussi parlé de la diversité culturelle dans le numérique. Le Canada était, il y a plusieurs années, un leader au sein de l’UNESCO afin de s’assurer de protéger l’expression des diversités. On veut mieux outiller, travailler avec l’UNESCO pour s’assurer que cette convention sur la diversité culturelle puisse être aussi respectée par les plateformes numériques (…) qui sont surtout américaines. »
Meeting with @JustinTrudeau @CanadianPM @UNESCO #cultural diversity #prevention of violent extremism through education #PVE and #Holocaust #education @melaniejoly
— Audrey Azoulay (@AAzoulay) April 16, 2018
First visit of a Canadian Prime Minister at @UNESCO since 1994https://t.co/Kz5WaO6GwR pic.twitter.com/wYRgfi9bfE
Nos communautés linguistiques font face à de nouveaux défis. Mélanie Joly, ministre canadienne du Patrimoine, en charge des Langues officielles.
« La question des droits linguistiques au Canada n’est pas nouvelle. Elle a été abordée dans notre Constitution en 1982. On a fait en sorte de pouvoir s’assurer que, comme gouvernement, on offre des services dans nos deux langues officielles (…) et de protéger les droits des différentes minorités au Canada : les francophones à l’extérieur du Québec et les anglophones au Québec. On vient de réinvestir 2,7 milliards de dollars canadiens, c’est le plus gros budget en 50 ans. On croit que nos communautés linguistiques font face à de nouveaux défis.»
On veut accueillir plus de migrants francophones.
Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien.
Sur le plan national, le Canada veut aussi davantage soutenir les francophones et favoriser l'apprentissage du français.
« On veut accueillir plus de migrants francophones et les intégrer dans nos communautés minoritaires pour s’assurer de pérenniser nos communautés.
Et attirer plus de professeurs de français parce qu'il y a une très grande pénurie de professeurs de français. On veut travailler avec nos territoires et des partenaires internationaux comme la France pour attirer des professeurs. (…) On veut augmenter le bilinguisme dans notre population. »