Fil d'Ariane
Aucun tweet du président américain, ni déclaration à l'emporte-pièce, mais un communiqué de quatre paragraphes concocté par son équipe de communication. Et la charge présidentielle est plutôt lourde : Donald Trump accuse son ancien conseiller stratège Steve Bannon d'avoir perdu la raison. Il minimise totalement son rôle dans la victoire de 2016 et affirme aujourd'hui qu'il n'a rien à voir avec lui, ni sa présidence.
Il s'agit là de la riposte de la Maison Blanche au livre d'un journaliste américain à paraître dès ce 5 janvier. Dans cet ouvrage, Steve Bannon accuse -notamment- le fils Trump de trahison et de collusion avec la Russie pendant la campagne électorale pour nuire a la candidate démocrate Hillary Clinton. Un tissu de messonge, selon la Maison Blanche :
C'est une accusation ridicule. Je vous renvoie à ce qu'il a dit précédemment dans l'émission '60 minutes' où, avec le recul, il qualifiait de farce totale la collusion avec la Russie. Si quelqu'un a été incohérent, c'est lui ! Certainement pas le président ou son administration.
Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche
Plusieurs extraits du livre dont le titre est "Le feu et la fureur dans la Maison Blanche de Donald Trump" ont été publiés par la presse américaine ces derniers jours. Les déclarations de Steve Bannon y sont en bonne place. Mais on apprend aussi que le clan Trump aurait été assommé et paniqué par la victoire de novembre 2016 à laquelle il ne croyait pas du tout.
La riposte de la Maison Blanche marque en tout cas, une rupture et un casse-tête idéologique desormais pour Donald Trump avant les elections parlementaires de mi mandat en novembre 2018 : renforcer l'élite républicaine de Washington sans froisser sa droite populiste opposée au sérail républicain et défendue par Bannon. Mais pour ce dernier, le communiqué présidentiel sonne comme une exécution politique.