Fil d'Ariane
1640 journalistes accrédités : pour son grand show télévisé annuel. Près de 4 heures seul en scène. Oeil vif, joues pleines, Poutine ne paraît pas ses 17 années de pouvoir : il vise d'ailleurs un 4ème mandat, c'est officiel depuis une semaine.
Ce n'est pas la journaliste vedette et candidate à la présidentielle Ksenia Sobtchak
qui lui fera de l'ombre. "Qui a besoin d'une opposition qui déstablise la Russie ?" lui répond Poutine, en référence à Navalny, sous le coup de condamnations judiciaires.
Le président se pose en garant de la stabilité intérieure, économique notamment, et quand il évoque la politique étrangère, c'est encore pour se faire valoir. Sur le danger nucléaire nord coréen, il salue la "prise de consience" de Washington et espère que le bon sens l'emportera.
Les accusations d'ingérence russe aux Etats-Unis sont dit-il, "une invention".
Tout cela a été inventé par des gens qui se trouvent dans l'opposition à Trump, pour délégitimer son travail.
Vladimir Poutine, président russe
Trump ? Un partenaire avec lequel il est possible de s'entendre : "J'espère qu'il le veut aussi. Après tout, c'est dans l'intérêt des Américains et des Russes de normaliser et de developper nos relations pour surmonter les menaces communes : on les connait bien, le terrorisme, l'environnement."
Son défi - dans l'immédiat- est d'amener les Russes à aller voter ds 3 mois.
Super Poutine, comme le présente une exposition à Moscou, a promis de ne pas augmenter les impots en 2018. L'institut Levada le crédite de 75% d'intentions de vote. Mais moins d'un tiers des russes sont sûrs de glisser un bulletin dans l'urne.