Fil d'Ariane
De la nourriture, un peu de médicaments : en échange d'aide humanitaire, des femmes syriennes, parfois des jeunes filles ont été forcées à des actes sexuels.
La pratique n'est pas nouvelle, elle perdure depuis plsuieurs années dans le sud de la Syrie. Au micro de la BBC, Danielle Spencer dit avoir été personnellement témoin de ces agissements : "je me souviens d'une femme qui pleurait dans une chambre, elle était bouleversée par ce qu'elle venait de vivre, raconte la conseillère humanitaire d'une agence caritative. Le phénomène était devenue endémique, si bien que les femmes ne pouvaient plus se rendre à la distribution d'aides sans être stigmatisées car il était admis qu'en vous y rendant vous acceptiez de vous livrer à des actes sexuels".
Au milieu des décombres et d'un pays en ruine, les femmes déplacées, les veuves ou celles isolées, sans protection masculine, sont des proies faciles. L'ONU est alertée une première fois en 2015, sans résultat.
Ces allégations, lorsqu'elles ont été portées à notre attention, étaient fragmentées, incomplètes et sans fondements. Il est important de bien comprendre qu'il existe des risques d'exploitations sexuelles dans ces moments de crises humanitaires. Suggérer que l'ONU peut d'une manière ou d'une autre éviter ces agissements est simpliste et déconnecté de toute forme de réalité.
Andrej Mahecic, porte-parole de l'UNHCR
Difficile d'avoir une estimation précise du nombre des victimes. Le Sud de la Syrie est bien trop dangereux et difficile d'accès pour que l'ONU déploie ses propres agences. La distribution de l'aide humanitaire est confié à l'arbitraire de ses sous-traitants.