Fil d'Ariane
Les affrontements étaient inévitables.
Les forces de l'ordre et les manifestants se sont longtemps fait face.
Les indépendantistes aspergent à l'extincteur. La police les repousse à coups de matraques.
Dès l'annonce de l'arrestation de l'ancien président catalan, ses partisans, ont envahi les rues du centre de Barcelone, la capitale catalane.
Brandissant l'"Estelada", le drapeau de la Catalogne, mais aussi des caricatures du Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy ou encore des pancartes en allemand exigeant la libération de Carles Puigdemont.
"Je suis très triste parce que cela signifie que politiquement personne n'est parvenu à un accord et c'est une honte" , indique une manifestante barcelonaise. Et d'ajouter.
"la seule chose qui domine, c'est la répression".
"Tout ça est très regrettable et le résultat c'est une sorte de rébellion interne", indique, de son côté, cet autre mécontent. en marge d'une foule en colère.
Carles Puigdemont est incarcéré ici, dans la maison d'arrêt de Neumünster.
Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, il aurait été interpellé sur cette autoroute alors qu'il fuyait la Finlande et qu'il venait de franchir la frontière entre le Danemark et l'Allemagne. Il retournait en Belgique où il vit en exil depuis cinq mois.
Selon la presse germanique, les services de renseignements espagnols ont donné l'alerte.
Le leader catalan est accusé de rébellion et de sédition. Madrid demande son extradition.
"Il y a beaucoup d'arguments pour que l'Allemagne rejette ce mandat d'arrêt européen, surtout quand il est utilisé abusivement. Quand il sert à mettre les opposants politiques derrière les barreaux" , indique Paul Bokaert, l'avocat de Carles Puigdemont.
Alors que les violences auraient plus fait plusieurs dizaines de blessées, le président du parlement catalan a appelé au calme ce dimanche soir, à la télévision.