Fil d'Ariane
L'attaque s'est produite à l'aube.
Cette fois, c'est l'académie militaire d'Afghanistan à Kaboul, qui a été visée.
Des assaillants auraient tenté de pénétrer dans l'enceinte.
Retentissent alors des tirs de roquette. Un kamikaze se fait exploser devant l'entrée. Les soldats ripostent.
Les forces spéciales afghanes sont alors dépêchées sur place. L'opération serait maintenant terminée, selon le porte-parole du ministère, le général Dawlat Waziri, mais pour l'heure il n'y a pas eu de confirmation, venue d'une source indépendante.
Les témoins sont abasourdis et évoquent une attaque effectuée en deux temps. "Les combats étaient vraiment intenses pendant la première heure" souligne Haji Nasir, un riverain. "Il y avait des soldats et des ambulances partout" souligne t-il.
Bilan provisoire : cinq morts et 10 blessés parmi les soldats.
Du côté des assaillants, quatre morts et une arrestation selon le porte parole du ministère de la défense.
L'attaque a été revendiquée.
Elle porte la signature du groupe État Islamique.Une revendication postée par son organe de propagande Amaq sur le réseau Telegram.
La capitale afghane essuie sa troisième attaque en moins de 10 jours.
Le 20 janvier 2018, un grand hôtel. Samedi, une ambulance piégée et ses centaines de victimes, morts et blessés. Le ras-le-bol, est palpable. "Regardez ce qui arrive à cette nation - quand vous n'êtes pas en mesure de contrôler la situation", indique Jalal, un riverain. Pour lui, "il vaut mieux démissionner. Quel genre de gouvernement et de ministères avons nous?"
L'académie Marshall Fahim a déjà été la cible d'une attaque identique en octobre dernier. Cette école, proche du modède de Saint-Cyr en France forme l'élite militaire afghane. Cette journée de lundi avait été décrétée chomée par la présidence afghane suite à l'explosion de samedi. Le niveau d'alerte est maximal. Et dans certaines ambassades, les déplacements ont été restreints.