Vidéo : le président malgache Hery Rajaonarimampianina fin prêt pour le XVIe sommet de la Francophonie
La "Grande Île" accueillera les 26 et 27 novembre 2016, le XVIème sommet de la Francophonie. Quels sont les enjeux de ce grand rendez-vous francophone ? Quel impact pour Madagascar ? Le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, en visite en France cette semaine, nous répond sur le plateau de TV5monde.
Le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, reçu à Paris par la secrétaire générale de l'OIF, Michaelle Jean, en vue de la tenue fin novembre à Antananarivo du XVIè sommet de la Francophonie.
4 minutes de lecture
C'est le grand rendez-vous de la planète francophone. Tous les 2 ans, les 80 Etats et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF, 57 Etats membres, 23 observateurs) se retrouvent dans une ville où la langue française a planté ses racines. Deux ans après Dakar, au Sénégal, destination Antananarivo, capitale de Madagascar.
Ce XVIe Sommet aura pour thème : « croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ». Pour illustrer cette thématique, le Comité d’organisation a choisi pour logo du Sommet, un symbole représentant l’arbre du voyageur, « Ravinala » en langue malgache, qui contient dans ses feuilles de l’eau pour se désaltérer.
Présidé par le chef d’Etat ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu’au Sommet suivant, le chef d'Etat malgache, Hery Rajaonarimampianina, devient de fait le chef d'orchestre de ce prochain rendez-vous. Avec pour mission, entre autres, de statuer sur l’admission de nouveaux membres de plein droit, de membres associés et de membres observateurs à l’OIF.
Né le 6 novembre 1958 à Antsofinondry, Hery Rajaonarimampianina a fait carrière comme expert-comptable de renom, enseignant cette matière à l'université, avant de rejoindre le monde politique.
Le 17 janvier 2014, il est officiellement proclamé président de la république malgache par la Cour électorale spéciale, avec 53,49 % des suffrages devant son adversaire, Jean-Louis Robinson, crédité de 46,51 % des voix. Le camp de ce dernier accuse cependant de fraude électorale celui du nouveau président.
Pour la petite histoire, Hery Rajaonarimampianina devient dès son élection le chef d'État ayant le plus long nom avec 44 lettres dans son nom complet, et 19 dans son nom de famille.
Sur le plateau du 64', Hery Rajaonarimampianina a abordé différents thèmes : le numérique et la francophonie, le XVIe sommet de la Francophonie, et la situation économique et politique de Madagascar.
Francophonie numérique
"Aujourd'hui, on parle de francophonie économique et numérique, c'est un tournant majeur pour la francophonie!" "La francophonie, on l'a toujours connue sous l'aspect culturel et linguistique, ça prouve que la francophonie s'adapte à l'évolution du monde. Le numérique ? La jeunesse malgache est en plein dedans!"
Madagascar et la pauvreté
"Les crises ont prévalu pendant une cinquantaine d'années, elles sont devenues cycliques, ce qui fait que les effets au niveau économique ne se sont pas répercutées sur la population. Ma priorité, c'est bien sûr de lutter contre cette pauvreté. 80% de la population malgache travaille dans l'agriculture. Il faut qu'on développe cette agriculture pour passer d'une agriculture de subsistance à une agriculture de marché." "Dans la région du sud-ouest, nous avons des résultats, avec la construction d'un grand barrage qui va irriguer des milliers d'hectares, en un an la production rizicole a plus que triplé."
XVIe sommet de la Francophonie
"Si je suis ici c'est pour dire que nous sommes prêts! C'est un défi, mais ce défi nous le relevons. Pour mon pays, Madagascar a été pendant longtemps, surtout pendant les dernières années de crise, mis au ban de la communauté internationale." "La tenue de ce sommet consacre le retour de Madagascar sur la scène internationale mais aussi cette marche vers la croissance économique et le développement inclusif de notre pays."
Situation politique malgache
"Il est important de dire que si il y a eu 13 chefs d'Etat depuis l'indépendance, 6 seulement sont issus d'élections, c'est la transition démocratique qui a manqué. Nous devons mettre en place des institutions solides pour assurer la solidité de notre démocratie."