Fil d'Ariane
Le président français n'a pas attendu 24 heures pour livrer une réponse aux attaques de Bachar al-Assad. Emmanuel Macron assure que la France a toujours affiché une position claire contre les terroristes du groupe Etat Islamique. A l'inverse de Damas, selon lui.
"Nous avons sur le plan militaire une priorité, la guerre contre Daech, a indiqué Emmanuel Macron, le président français. C'est pour ça que ces propos étaient inacceptables. Si quelqu'un a combattu et peut gagner d'ici la fin février contre Daech, c'est la coalition internationale. Tous les autres ont eu des ambiguïtés, tous les autres ont eu des priorités, c'était de frapper leurs opposants, pas de frapper les terroristes, leurs opposants. Nous, nous avons été cohérents depuis le début parce que nous avons un ennemi, cet ennemi c'est Daech."
Cette déclaration depuis l'Elysée constitue le quatrième acte de la montée des tensions entre la France et la Syrie.
C'est connu que la France était le porte-drapeau du soutien au terrorisme en Syrie depuis les premiers jours.
Bachar al-Assad, président syrien.
Vendredi, Paris dénonce une "stratégie d'obstruction irresponsable" du régime syrien lors des dernières négociations de paix à Genève.
Hier, lundi 18 décembre, Bachar al-Assad attaque violemment les autorités françaises, accusées d'avoir soutenu les rebelles syriens en 2011 : "C'est connu que la France était le porte-drapeau du soutien au terrorisme en Syrie depuis les premiers jours, assure le président syrien. Ses mains ont plongé dans le sang des Syriens, depuis les tous premiers jours, et on ne considère pas qu'ils ont changé de position. Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix."
Des propos que la France ne tolère pas. Avant Emmannuel Macron ce mardi, c'est le chef de la diplomatie française qui avait lancé la charge lors d'un déplacement aux Etats-Unis.
Quand on a été les premiers à libérer les djihadistes de Daech on ne donne pas de leçons et quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a généralement un peu plus de discrétion.
Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères
Il y a quelques jours, Paris, par la voix d'Emmanuel Macron lui-même, annoncait son intention de "parler" avec Bachar al-Assad. La conversation s'annonce compliquée.