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Récit : S. Roussi, montage : C. Brachard
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Vidéo - Manifestations en Iran : les accusations de l'ayatollah Khamenei

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, sort de son silence. Il accuse les "ennemis" de l'Iran de porter atteinte au régime. Depuis près d'une semaine, le pays est le théâtre de manifestations.

Au 6ème jour de contestation, le ton se durcit par la voix du guide suprême iranien. L'ayatollah Ali Khamenei est sorti de son silence ce mardi 2 janvier.
Il pointe du doigt les ennemis de la République islamique.

L'ennemi est prêt à saisir une opportunité, une brèche pour s'infiltrer. Regardez les incidents de ces derniers jours ! Tous ceux qui s'opposent à la République islamique, ceux qui ont de l'argent, des armes et des services de renseignement, s'associent pour créer des problèmes au régime islamique.

Ali Khamenei, Guide suprême iranien

Depuis plusieurs jours, Téhéran accuse des groupes d'opposition basés à l'étranger d'exploiter le mécontentement du peuple. Néanmoins ce mécontentement est réel, le président Hassan Rohani le reconnait lui même : "Ce qui s'est passé ces derniers jours, à première vue, a semblé être une menace, mais nous devons en faire une opportunité, a déclaré le chef de l'Etat iranien. Certains sont descendus dans la rue en raison de leurs émotions et de leurs problèmes. Leurs problèmes ne sont pas seulement économiques, ce n'est pas comme si les gens manifestaient pour dire nous voulons de l'argent, du pain, de l'eau. Ils ont aussi d'autres demandes. Une des demandes est liée à un environnement plus libre". 

Répression et arrestations


Et au regard des slogans scandés tels "mort au dictateur" les revendications sont effectivement plus larges. Mais face à cette soif de liberté, la méthode forte prime pour le moment : en quelques jours 450 arrestations rien qu'à Téhéran, selon les autorités locales, une centaine le lundi 1er janvier au soir dans la province d'Ispahan. 
De nouvelles victimes aussi . 9 dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 janvier. Ainsi à Qahderijan, 6 morts au cours d'affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants qui auraient tenté de prendre d'assaut un poste de police. 
Si Instagram et Telegram restent sous contrôle, les vidéos postées sur les réseaux sociaux continuent de témoigner.