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Récit : Karine G. Barzegar, montage : Séverine André
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Vidéo - pacte mondial sur les réfugiés : les Etats-Unis effacent leur signature

Après l'accord de Paris sur le réchauffement climatique, les Etats-Unis se retirent d'un pacte mondial sur les réfugiés. Le président américain Donald Trump le juge «incompatible » avec sa politique migratoire.

C'était en septembre 2016. Réunis en Assemblée générale, les 193 pays membres de l'ONU adoptaient à l'unanimité un texte : la "Déclaration de New York pour les migrants et les réfugiés". Objectif : améliorer la gestion internationale de ces populations. Protection, accueil, emploi et aides au retour compris.

Les Etats membres reconnaissent le poids qui pèse sur les pays qui accueillent de nombreux réfugiés. Ensemble, nous pouvons dessiner un nouvel avenir, un avenir où migrants et réfugiés, pays et communautés d'accueil, peuvent vivre en harmonie, dans le bien-être et le respect mutuel.


Ian Eliasson, vice-secrétaire général de l'ONU

Une belle déclaration, touchante et généreuse, avec -en pratique- un mandat donné au Haut comissariat aux réfugiés d'élaborer un Pacte mondial en 2018.

"America First"

Mais tout cela, c'était avant. Avant Donald Trump. Depuis, un nouveau crédo guide la Maison Blanche : "America First", l'Amérique d'abord. Washington vient donc d'arrêter sa participation au Pacte mondial sur la migration.
Par simple communiqué de presse, tweeté par l'ambassadrice américaine à l'ONU,
Nikki Haley qui ajoute sa touche personnelle avec cette phrase : "Nos décisions sur les politiques d'immigration doivent toujours être prises par les Américains et par les Américains seulement." A l'instar du décret anti-immigration signé par Donald Trump qui interdit l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, en majorité musulmans. Un texte décrié et déjà retoqué à trois reprises par la justice américaine.

Mépris

Après son retrait du partenariat transPacifique, après son retrait de l'accord de Paris sur le réchauffement climatique, après son retrait de l'UNESCO, l'administration Trump poursuit donc sa politique protectionniste et isolationniste, au mépris de tous les accords signés avec ses plus proches alliés. Cette dernière annonce survient alors que Européens et Africains tentent de trouver une réponse commune à l'enfer vécu par les migrants en Libye.