Fil d'Ariane
Dès l'ouverture de son procès qui ne concerne ni les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, ni ceux du 22 mars 2016 à Bruxelles, mais la fusillade qui a mis fin à sa cavale, Salah Abdeslam a d'emblée défié les juges, en refusant de se lever, de décliner son identité et de répondre aux questions avec un seul message.
On m'a demandé de venir, je suis venu. Il y a un procès et j'en suis l'acteur, on m'accuse, je suis ici, je garde le silence et mon silence ne fait pas de moi un coupable, ni un criminel. Il y a des preuves tangibles et scientifiques dans le dossier et je veux qu'on me juge sur ça.
Salah Abdeslam, à l'ouverture de son procès
Une mutisme douloureux pour les familles des victimes des attentats du 13 novembre en France.
On a espéré un moment qu'il puisse changer sa stratégie et puis, en fait, non seulement il déclare ne pas se retirer dans son silence mais enfin il fait des déclarations qui sont très clairement une forme de provocation en déclarant qu'il ne croit qu'en son Dieu.
Philippe DUPERRON, père d'une victime des attentats du 13 novembre en France
Sur le banc des accusés avec lui, un complice présumé Sofiane Ayari. Tous les deux sont jugés pour "tentative d'assassinat sur plusieurs policiers". C'était en mars 2016, lors de la fusillade rue du Dries à Bruxelles, juste avant l' arrestation de Salah Abdeslam.
20 ans de prison ont été requis par le Parquet belge.