Vidéo - Rohingyas : le pape François en visite très attendue en Birmanie

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©T. Cavailles, B. Tricot / TV5MONDE
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Des milliers de Birmans ont accueilli le pape François, lundi 27 novembre, à Rangoun pour une visite très attendue. Le chef de l'Eglise catholique a dénoncé à plusieurs reprises les exactions subies par les Rohingyas chassés du pays. 

Il se serait engagé à ne pas prononcer le mot "Rohingya"pour ne pas froisser les autorités birmanes. Mais les violences que subissent ces musulmans dans le pays planeront forcément sur toutes les rencontres du pape François avec les dignitaires birmans.

" C'est un voyage très important, explique Richard Horsey, analyste. Il est présenté par le Vatican comme un voyage à l'adresse des fidèles avant tout. Mais évidemment dans le contexte de la crise des Rohingyas, ça devient très significatif. "

Pour son premier rendez-vous en Birmanie, le souverain pontif a recontré ce lundi 27 novembre, l'homme accusé d'épuration ethnique contre la minorité musulmane.  Min Aung Laing, le chef de l'armée birmane, qui à la dernière minute, a tenu à être reçu avant tous les autres dirigeants, se plaçant ainsi en homme fort du pays. Jusqu'à présent rien n'est sorti du court échange entre le pape est lui.

Rencontre avec Aung Saung Suu Kii

Le pape françois rencontrera ensuite Aung Saung Suu Kii, conseillère d'état critiquée pour ne pas avoir réagi assez vite face à cette crise.  Le Vatican et la Birmanie avaient noué des relations diplomatiques en mai dernier. Mais c'était avant que 400 000 Rohingyas n'aient fuit pour se régugier au Bangladesh.
 

Si le pape tenait des propos forts sur le sujet, cela pourrait enflammer les tensions et l'opinion publique. 

Richard Horsey, analyste.

"La majorité des gens en Birmanie ne croient pas la version internationale d'abus contre les Rohingyas, souligne Richard Horsey, analyste, pas plus que le nombre de réfugiés au Bangladesh. Cela n'est simplement pas accepté comme un fait ici en Birmanie et donc je pense que si le pape tenait des propos forts sur le sujet, cela pourrait enflammer les tensions et l'opinion publique.

Le pape qui dit venir en Birmanie en messager de la paix et de la réconciliation saura-t-il rester diplomate ? On se souvient que lors d'un séjour en Arménie en 2016 qu'il avait reconnu le génocide perpétré par les Turcs, provoquant alors la colère d'Ankara.