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Commentaire : Mathieu Cavada, montage : Hervé Garcia
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Vidéo : Saad Hariri attendu en France

Saad Hariri, qui était détenu en Arabie Saoudite selon Beyrouth, a répondu à l'invitation d'Emmanuel Macron. Le président français précise qu'il ne s'agit pas d'un exil politique mais d'un acte d'amitié. Paris prend le dossier très au sérieux et joue le rôle de médiateur dans une région à l'équilibre fragile.

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Depuis 10 jours, il est l'homme que tout le monde veut voir, mais que personne n'aperçoit. A Ryad, dans sa résidence qui est peut-être une prison dorée, Saad Hariri, Premier ministre libanais, reçoit Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangeres français.

Peu bavard devant les journalistes qui le questionnent, Saad Hariri devrait arriver à Paris dans les jours qui viennent. L'invitation avait été lancée par le chef de l'état français, Emmanuel Macron.

Monsieur Hariri, se rendra en France quand il le souhaitera et dès qu'il le souhaitera.

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères.

"Quand il le souhaitera", une manière très diplomatique de ne pas froisser son hôte.  Car selon beaucoup d'observateurs libanais, Saad Hariri est purement et simplement retenu, détenu par les autorités saoudiennes depuis l'annonce de sa démission il y a une dizaine de jours. Une accusation que Ryad, forcément, rejette.

Saad Hariri vit en Arabie Saoudite de par son choix, il a démissionné. Et quant à son retour au Liban, cela dépend de lui et de la situation sécuritaire sur place, c'est lui qui doit prendre cette décision.

Adel al-Joubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères.

En attendant, le Liban reste plongé dans sa crise politique. Le président libanais Michel Aoun n'a toujours pas accepté la démission de son Premier ministre.

Apparemment, une porte de sortie a été trouvée. Le Premier ministre Hariri va se rendre en France. Nous espérons que ça mettra un terme à la crise.

Michel Aoun, président de la République libanaise.

Mais pour cela, il faudrait que Saad Hariri rentre à Beyouth et que Paris soit une escale, et non pas un exil.