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Après la traditionnelle parade militaire, le Président libanais reçoit, en son palais, en ce jour de "fête de l'indépendance", les responsables politiques, militaires, les représentants diplomatiques. L'agenda est chargé, mais Michel Aoun a pris le temps, un peu plus tôt, de s'entretenir, comme convenu, avec son premier ministre "démissionnaire" qui ne l'est finalement plus vraiment.
J'ai discuté de ma démission avec le président de la République qui m'a enjoint d'attendre avant de la présenter et de la laisser en suspens pour permettre davantage de consultations quant à ses causes.
Saad Hariri, Premier ministre libanais
Rien de plus ! De quoi laisser sur sa faim, le peuple libanais, qui a été pris par surprise, il y a presque 3 semaines, par la démission de son premier ministre.
Le 4 novembre 2017, c'est depuis Ryad, et sur la chaine saoudienne, Al Arabyia, que Saad Hariri a fait savoir qu'il quittait son poste de chef du gouvernement libanais.
Du jamais vu. La tradition veut en effet qu'une démission soit remise, par écrit, et sur le sol libanais. Le 6 novembre 2017, cette annonce, à distance, et les 2 semaines passées par Saad Hariri, en Arabie Saoudite, ont provoqué une déferlante de spéculations. Le Président libanais accusant même Ryad de retenir, son premier ministre, en "otage". Accusation démentie par le principal intéressé et par son hôte saoudien.
Officiellement, par ce départ fracassant, Saad Hariri entendait dénoncer la mainmise de l'Iran et du hezbollah, sur les affaires libanaises. Ainsi que leur ingérence dans les conflits de la région, notamment au Yémen et en Syrie. Ce mercedi, de retour dans son pays, il s'est contenté de prôner le dialogue entre toutes les forces politiques libanaises.
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