Fil d'Ariane
Un pays devasté par un puissant tremblement de terre. Des milliers de personnes sans abris. Et des dizaines d'organisations humanitaires qui affluent pour aider les victimes. C'était en 2010 en Haïti. Parmi les ONG présentes : Oxfam, association britannique incontournable et réputée.
Une réputation mise à mal aujourd'hui par la révélation des agissements de certains de ses membres. Des agissements suffisamment graves pour que Bruxelles hausse le ton.
Nous sommes prêts à revoir et à cesser les financements aux organisations qui ne respectent pas les règles d'éthique.
Communiqué de la Commission européenne
Lors de leur intervention en Haïti, plusieurs responsables d'Oxfam sur place auraient engagé de jeunes prostituées pour organiser des soirées dans des locaux payés par l'organisation. Quatre employés sont alors licenciés, trois autres ont démissionné par la suite. D'autres faits similaires se seraient déroulés au Tchad. Ces affaires n'avaient pas été révélées avant vendredi dernier. Un manque de transparence sévèrement critiqué à Londres.
Si cette organisation n'a pas la rigueur morale de prendre les actions correctes, en particulier lorsqu'il y a des preuves d'activité criminelle, et de dénoncer ces informations aux autorités judiciaires, c'est qu'il y a une totale absence de gouvernance.
Penny Mordaunt, Ministre britannique du développement international
Ce lundi 12 février, les responsables d'Oxfam ont été entendus par le gouvernement britannique. La directrice adjointe de l'ONG a été poussée à la démission. Sa présidente assure que des mesures ont été prises pour que ce type de scandale sexuel ne puisse plus se reproduire.