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Vidéo - Syrie : deux médecins témoignent du drame de la Ghouta orientale

Le régime syrien a une nouvelle fois, ce mercredi 14 février, nié posséder des armes chimiques Mardi, la France avait menacé Damas de frappes militaires en cas de preuves avérées. A Paris, deux médecins syriens n'ont, eux, aucun doute. Ils appellent à des actions concrètes pour sécuriser la population, notamment dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale.

A peine sortie de l'Assemblée nationale, pas une minute à perdre. Ces deux médecins syriens n'ont qu'une obsession : sauver des vies. Celles des civils syriens, notamment dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale syrienne.

400 000 personnes y vivent assiégées depuis 2013 sans eau, sans électricité, nourriture ou médicament dans une zone tenue par les rebelles, et pilonnée par le régime de Damas.
La communauté internationale, la France en tête, parle de ligne rouge franchie. Des mots qui n'ont plus vraiment de sens.

On parle de ligne rouge à propos de la Syrie depuis très longtemps. Cela ne signifie rien pour nous. Ce qui compte, c'est des actions concrètes sur le terrain. Sécuriser des couloirs humanitaires pour les civils pour apporter de l'aide. 

Dr. Mohamad Katoub

Une première action concrète sur le terrain : un convoi humanitaire pénètre dans la Ghouta orientale pour la première fois depuis fin novembre 2017. Neuf camions d'aides pour environ 7000 personnes... insuffisant pour répondre aux besoins, notamment des 130 000 enfants pris au piège.

Mais au conseil de sécurité de l'ONU, c'est l'impasse. Impossible de voter un cessez-le-feu immédiat et une trêve humanitaire.

Sous pression, Damas nie posséder des armes chimiques, alors que la France menace d'intervenir si leur utilisation est avérée. Pour ces médecins syriens, aucun doute n'est possible :

Il y a une semaine, les forces du régime syrien ont attaqué la ville de saraqeb dans la province d'Idleb avec des armes chimiques, il y a eu 13 victimes, en majorité des femmes et des enfants.

Dr. Ayman Al-Sheikh

Il y a eu aussi six attaques chimiques à travers la Syrie, dont trois dans la Ghouta orientale.

Dr. Mohamad Katoub

Difficile de mener une enquête reconnue par toutes les parties.

Avant de retourner sur le terrain, en zone assiégée, les docteurs Katoub et Al Cheikh viennent témoigner à Paris, après Bruxelles et Berlin, de l'horreur de cette guerre qui en 7 ans a fait plus de 340 000 morts en Syrie.