Fil d'Ariane
Faut-il être fou ou inconscient pour repartir ? "Le départ sera une délivrance" répète le skipper à qui veut l'entendre. On avait quitté Yann Eliès dans un lit d'hôpital lors de son premier et dernier Vendée Globe, il y a 8 ans.
Dans le grand sud, éjecté de son bateau Générali, Yann Eliès s'était agrippé par une main au balcon et avait réussi à remonter à bord malgré le fémur fracturé. Pendant 36 heures, il attendra les secours de la marine australienne. Son seul soutien sera la présence, à côté de son Générali, du Safran de Marc Guillemot venu le secourir.
La voile de demain se fera sur ces bateaux volants.
Yann Eliès
Aujourd'hui, il nie être animé par un esprit de revanche. Il affirme que cet accident ne fait plus partie de sa vie et qu'il repart animé des mêmes sentiments qu'il y a huit ans. Ironie de la vie et de l'histoire, Yann Eliès engage ce Vendée Globe à bord du bateau de son pote Guillemot, qui l'avait secouru - la petite histoire du Vendée Globe... Un bateau" incroyable", dit- il. Un bateau équipé de foils, car pour Eliès, la voile aujourd'hui, et a fortiori demain, se fera sur ces bateaux volants.