Fil d'Ariane
La Syrie, pays déchiré par une violente dictature, entre dans une nouvelle phase de transition politique. Les images officielles montrent une rencontre entre les figures clés de cette transition. À gauche, Mohammad Ghazi al-Jalali, ancien Premier ministre syrien déchu, au centre, Mohammed al-Jolani, chef des insurgés, et à droite, Mohammad al-Bachir, le nouveau Premier ministre syrien. Cette réunion marque le début d'une transition "ordonnée", souhaitée par le nouveau pouvoir à Damas.
Le nouveau Premier ministre, Mohammad al-Bachir, était à la tête du "Gouvernement de salut", un bastion islamiste anti-Assad situé dans le nord-ouest de la Syrie. Sa nouvelle mission : diriger le gouvernement transitoire, jusqu'au 1er mars. Cette période de transition, si elle ne dure que trois mois, est bien plus courte que celle de 18 mois évoquée par le président de la coalition nationale syrienne. L'objectif est de créer un environnement "sûr" et "neutre" pour garantir des élections libres.
Malgré ces efforts de transition, la guerre civile en Syrie est loin d'être résolue. Le groupe État islamique continue de semer la terreur, ayant récemment exécuté une cinquantaine de soldats en fuite, selon une organisation non gouvernementale. Ce climat de violence et d'instabilité complique la mise en place d'un processus de paix durable.
Dans ce contexte complexe, le Qatar, critique du régime Assad, a annoncé avoir établi des contacts avec les insurgés sunnites du HTS, ainsi qu'avec toutes les parties impliquées en Syrie. Cette démarche souligne l'implication internationale dans la recherche d'une solution pacifique au conflit syrien.