Fil d'Ariane
Pendant que les rebelles islamistes préparent le transfert du pouvoir et jurent de châtier les responsables des tortures contre le peuple, la vie reprend doucement son cours dans le pays.
Dans les rues de Damas, une statue se dresse encore fièrement, celle de Youssef al-Azmeh, héros de la guerre contre les Français. Aujourd'hui, alors que la poussière des combats commence à retomber, Damas se tourne vers un avenir incertain, mais porteur d'espoir.
Les traces de la famille Assad, autrefois omniprésente, se réduisent désormais à quelques posters piétinés. Les services de nettoyage s'efforcent d'effacer les stigmates des récents affrontements, mais les douilles et les cartouches éparpillées témoignent de l'intensité des combats. Dans certains quartiers, l'armée de la dictature a été dépassée et vaincue, laissant place à un sentiment de renouveau.
Les habitants de Damas expriment un soulagement palpable. "Je suis très heureuse de ce qui s'est passé. Tout est bien, même l'air est différent", confie une résidente. Les rues, jadis silencieuses, résonnent de joie et d'espoir. Les citoyens aspirent à tourner la page, à voir leurs salaires augmenter et à vivre dans la dignité, comme n'importe quelle personne normale.
(Re)voir qui est Abou Mohammed al-Joulani le tombeur de Bachar al-Assad ?
La transition politique au sommet de l'État pourrait prendre plusieurs jours, mais l'économie ne peut attendre. La réouverture des banques est un premier pas crucial pour rassurer la population, les marchés et les investisseurs, tant locaux qu'étrangers. Les employés se rassemblent devant la banque centrale, prêts à entamer une nouvelle ère, bien que l'incertitude persiste.
"Si Dieu le veut, nous allons commencer un nouveau travail, un nouveau jour, une nouvelle année, une nouvelle vie", espère un employé de la banque. En attendant cette renaissance, Damas s'efforce de se reconstruire, de surmonter les peurs et d'effacer les séquelles de cinquante-quatre années de dictature.