Fil d'Ariane
La scène politique géorgienne est actuellement en proie à une agitation intense, marquée par des manifestations continues de l'opposition contre le parti au pouvoir, Rêve Géorgien. Ces manifestations font suite à la suspension du processus d'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne, un sujet qui divise profondément le pays.
Le 14 décembre dernier, un collège électoral dominé par le parti Rêve Géorgien a désigné Mikhaïl Kavellachvili comme nouveau président. Ancien footballeur, Kavellachvili est connu pour ses positions ultraconservatrices et anti-occidentales, ce qui a suscité une vive opposition de la part des pro-européens. Salomé Zourabichvili, l'actuelle présidente pro-occidentale, a fermement rejeté la légitimité de cette élection et a appelé à de nouvelles élections, soulignant son engagement envers la constitution géorgienne.
Salomé Zourabichvili a déclaré qu'elle ne quitterait pas son poste à la fin de son mandat, prévu pour le 29 décembre. Elle a réaffirmé son attachement à la défense des valeurs démocratiques et de la souveraineté géorgienne. Pendant ce temps, le parti Rêve Géorgien accuse l'opposition de fomenter une révolution, une accusation qui intensifie encore les tensions politiques.
Pour la première fois dans l'histoire de la Géorgie, la cérémonie de prestation de serment du chef de l'État devrait se dérouler à huis clos au Parlement. Cette décision reflète l'atmosphère tendue et l'incertitude qui règnent actuellement dans le pays.
La situation en Géorgie est un exemple frappant des défis auxquels sont confrontées les démocraties émergentes. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si la Géorgie parviendra à surmonter ces divisions internes.