Fil d'Ariane
Haïti traverse une période de chaos intense, marquée par la violence des gangs qui sème la terreur dans le pays. En 2024, plus de 5 000 personnes ont perdu la vie à cause de cette violence, selon les chiffres de l'ONU. La capitale, Port-au-Prince, est particulièrement touchée, avec une grande partie de la ville sous le contrôle de ces groupes armés. Leslie Voltaire, président du Conseil Présidentiel de Transition haïtien, a récemment abordé cette situation préoccupante lors d'une interview sur TV5MONDE.
Les gangs en Haïti ont acquis une puissance considérable, au point de contrôler une grande partie de Port-au-Prince. Selon Leslie Voltaire, cette montée en puissance s'explique par le soutien initial de politiciens et d'hommes d'affaires influents. Cependant, ces groupes se sont progressivement émancipés de leurs soutiens pour devenir indépendants. Ils ont diversifié leurs activités criminelles, s'impliquant dans le trafic de cocaïne, d'autres drogues illicites, d'armes et même d'organes. Ces activités lucratives leur permettent de maintenir et d'étendre leur emprise sur la capitale.
Si Port-au-Prince est au cœur de la violence, la situation est différente dans le reste du pays. En dehors de la capitale, la violence est moins prononcée. Haïti est divisé en dix départements géographiques, et huit d'entre eux connaissent une situation relativement calme. Dans la région de l'Artibonite, connue pour sa production de riz, les forces de l'ordre, appuyées par des soldats kényans de la force multinationale, ont réussi à réduire l'influence des gangs.
Les efforts pour rétablir la sécurité en Haïti se concentrent principalement sur la réduction de l'influence des gangs dans les zones les plus touchées. Les forces de police et les militaires, avec l'aide de la communauté internationale, poursuivent les criminels pour tenter de restaurer l'ordre. Cependant, la tâche est ardue et nécessite une coopération continue entre les autorités locales et internationales.