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Un plan de "relocalisation" des Gazaouis est-il en cours ?

Donald Trump est revenu plusieurs fois sur ce projet d'expulsion vers la Jordanie, l'Égypte ou encore des pays d'Afrique Australe. Une enquête du média américain NBC News évoque la Libye.

Depuis l'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, un projet longtemps considéré comme un fantasme par l'extrême droite israélienne semble de plus en plus envisageable. Il s'agit de la relocalisation des Palestiniens de Gaza vers d'autres pays, une idée qui suscite de vives inquiétudes et est qualifiée de crime contre l'humanité par plusieurs organisations non gouvernementales.

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Des millions de déplacés... mais pour aller où ? 

L'idée de déplacer environ 1,5 million de Palestiniens vers des pays comme l'Égypte ou la Jordanie est sérieusement envisagée par la nouvelle administration américaine, si l'on se fie aux déclarations de Donald Trump. Cependant, la mise en œuvre de ce projet dépend de la volonté de ces pays d'accueillir les réfugiés, une tâche qui s'avère complexe.

Israël et les États-Unis ont déjà approché plusieurs États, dont l'Égypte, la Jordanie et le Somaliland, pour discuter de cette possibilité. Selon NBC News, des discussions auraient également eu lieu avec la Libye, à qui il aurait été proposé d'accueillir jusqu'à un million de Palestiniens en échange du déblocage d'un milliard de dollars de fonds gelés. Des affirmations démenties par le Département d'État américain.

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Obstacles et résistances

Malgré ces efforts, le projet rencontre un obstacle majeur : aucun pays ne semble prêt à accepter la responsabilité d'un transfert forcé de Palestiniens. Les monarchies du Golfe, avec lesquelles Donald Trump a récemment renforcé les liens, ont exprimé leur réticence. L'Arabie saoudite, par exemple, refuse de normaliser ses relations avec Israël tant que la situation à Gaza reste inchangée.

Jusqu'à présent, les pays tels que la Jordanie, l'Égypte et le Soudan ont tous catégoriquement rejeté la proposition de relocalisation. Cette résistance souligne la complexité et la sensibilité de la situation, qui nécessite une approche diplomatique très prudente. 

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