Fil d'Ariane
Le secrétaire général de l'ONU s'est dit "gravement préoccupé" lundi par la "montée de la violence" en Cisjordanie et "les appels à l'annexion", devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité, le mardi 18 février 2025, au siège de l'ONU.
"Je suis gravement préoccupé par la montée des violences et des autres violations commises en Cisjordanie occupée par les colons israéliens, ainsi que par les appels à l’annexion", a lancé Antonio Guterres, au moment où Israël a vidé de ses habitants trois camps de réfugiés et interdit leur retour.
Des chars israéliens pénètrent dans la ville palestinienne de Jénine en Cisjordanie occupée, le dimanche 23 février 2025.
Israël a annoncé dimanche avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, des dizaines de milliers de Palestiniens de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, investis par l'armée qui mène dans le secteur une vaste opération depuis un mois.
L'armée a lancé cette opération, baptisée "Mur de Fer" et visant les groupes armés palestiniens en Cisjordanie, le 21 janvier, soit 48 heures après l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Re(voir) aussi : Cisjordanie occupée : opération militaire israélienne à Jénine
Cisjordanie occupée : situation toujours tendue
Dimanche également, l'armée israélienne a annoncé le déploiement de chars à Jénine. C'est la première fois que des chars opèrent en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada palestinienne en 2005.
De la fumée s'élève dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, alors que l'armée israélienne poursuit son opération dans la région, le mardi 18 février 2025.
La violence en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, a explosé depuis le début de la guerre de Gaza qui a commencé après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël.
Antonio Guterres a souligné lundi l'importance du fragile cessez-le-feu en place à Gaza depuis le 19 janvier.
Nous assistons à un cessez-le-feu précaire. Nous devons éviter à tout prix une reprise des hostilités.
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU
"La population de Gaza a déjà trop souffert. Il est temps d’instaurer un cessez-le-feu permanent, de libérer tous les otages restants, de réaliser des progrès irréversibles vers la solution des deux États, la fin de l’occupation et la création d’un État palestinien indépendant, dont Gaza ferait partie intégrante", a-t-il dit.