Fil d'Ariane
Le pays d’exposition est connu dans dix-huit cas. Il s’agit de la République dominicaine (4), de la Colombie (3), de la Martinique (3), du Brésil (2), de la Bolivie (2), de l’Equateur (1), du Costa Rica (1), des Iles Vierges américaines (1) et de la Guadeloupe (1), a indiqué, lundi 25 juillet, l'OFSP dans son bulletin hebdomadaire.
Depuis le 21 juillet dernier, les autorités sanitaires de Floride enquêtent sur la possibilité d'un cas d'infection locale par le virus Zika, hors du foyer déjà identifié dans la banlieue de Miami.
Les autorités publiques sont donc en train de mener une "enquête épidémiologique" et de tester les moustiques pour déterminer s'ils sont porteurs du virus. "L'enquête sur le premier cas à Miami se poursuit" et les autorités travaillent sur le "contrôle des populations de moustiques dans les zones concernées", a déclaré le département de santé de Floride. Les populations vivant ou se rendant dans ces zones sont "pressées de fournir des échantillons de sang et d'urine" dont les analyses "peuvent aider à déterminer le nombre de personnes infectées".
Selon les chiffres des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) arrêtés au 13 juillet 2016, 1 306 cas de Zika ont été enregistrés dans la partie continentale des Etats-Unis. Jusqu'alors, les centaines de cas enregistrés étaient des personnes ayant voyagé dans les zones contaminées ou ayant eu des relations sexuelles avec un partenaire déjà infecté. L'OMS s'attend à une propagation "explosive" dans les Amériques, avec 3 à 4 millions de cas cette année.
Au Brésil, où se tiennent les JO d'été, une urgence de santé publique a été déclarée depuis le 1er février 2016 par l'Organisation mondiale de la santé. Le Brésil est le pays le plus touché par le virus avec environ 1.5 millions de personnes infectées.
Les différentes structures de santé conseillent aux voyageurs à destination de pays à risque de se protéger contre les piqûres de moustiques, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est recommandé de porter des vêtements amples, à manches longues et imprégnés d’insecticide, d’utiliser un bon répulsif le jour et la nuit et de dormir sous une moustiquaire. Les femmes enceintes ou souhaitant l’être ne devraient pas se rendre dans ces régions, précise encore l’OFSP.
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Pour tenter d'enrayer cette épidémie, des chercheurs canadiens de l'université Laval de Québec ont annoncé, mardi 19 juillet, le démarrage dans les "prochains jours" de tests sur l'homme d'un vaccin contre le virus Zika. C'est une première dans la lutte contre cette épidémie. En effet, il n'existe actuellement aucun traitement contre Zika et jusqu'à présent, les tests de vaccin pour endiguer ce virus n'avaient été réalisés que sur des souris.
Outre l'université Laval, deux centres de recherche américains à Miami et en Pennsylvanie participeront à cette étude clinique. "Nous sommes la première équipe au monde à avoir franchi toutes les étapes réglementaires et à obtenir l'autorisation de l'Agence américaine de médicaments (FDA) et du ministère canadien de la Santé pour le développement de ce vaccin", a souligné Gary kobinger, directeur du CRI. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d'une dizaine de groupes pharmaceutiques, comme Sanaofi Pasteur ou l'indien Bharat Bioteh, travaillent sur un vaccin anti-Zika.