La France est le pays des commentaires et des commentateurs. La parole politique, particulièrement, y est reine. Cette faconde française est connue et appréciée, mais elle a un revers, celui de l'inaction ou du manque de courage politique. Le candidat Hollande, devenu président, en est aujourd'hui la première victime en termes d'impopularité. Les promesses électorales non tenues, les reniements, les annonces d'amélioration, toutes ces paroles battues en brèche par la réalité sont devenues autant de signes d'un pouvoir politique qui sait surtout dire, et fait peu, voire qui fait l'inverse de ce qu'il annonçait. Les Français, souvent attirés par "l'homme providentiel", attendent, et les actes ne suivent pas. Pourtant, des changements très importants surviennent un peu partout, comme le souligne le créateur du magazine
We Demain sur l'antenne de la radio France Inter ce 1er janvier : "Il faut observer ce qu'il se passe dans le monde, regarder tous ces territoires en mutation, ces villes qui changent, ces gens qui changent, ces nouvelles professions qui arrivent… Dans tous les domaines, il y a un changement qui est radical, violent, optimiste, qui est positif. A San Francisco, par exemple, alors qu'on dit tout le temps que les Américains sont des grands pollueurs, et bien cette ville va recycler la totalité de ses déchets. Copenhague va être une ville avec zéro émission de CO2 dans les années qui viennent. Il y a plein de choses qui marchent. Alors que chez nous, on nous explique qu'il est impossible de sortir de l'économie du charbon, du pétrole, de l'atome, des pays entiers sont en train de passer au solaire."