Yémen : les belligérants s'engagent à respecter un cessez-le-feu

Les rebelles Houthis et le gouvernement yéménite, en guerre, se sont engagés à respecter un nouveau cessez-le-feu. Ils ont accepté l'ouverture d'un processus de paix pour mettre fin au conflit, a annoncé, samedi 23 décembre, l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen.

Image
La silhouette d'un partisan des Houthis tient son arme lors d'un rassemblement marquant les six ans de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite à Sanaa, au Yémen, le vendredi 26 mars 2021.

La silhouette d'un partisan des Houthis lors d'un rassemblement marquant les six ans de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, à Sanaa, au Yémen, le 26 mars 2021.

Hani Mohammed (AP)
Partager2 minutes de lecture

À la suite d'une série de réunions en Arabie saoudite et à Oman, Hans Grundberg, "se félicite de l'engagement des parties en faveur d'un ensemble de mesures visant à mettre en œuvre un cessez-le-feu à l'échelle du pays... et (à) s'engager dans les préparatifs de la reprise d'un processus politique inclusif sous les auspices des Nations unies", selon le communiqué de Nations unies (ONU).

"Les Yéménites attendent de ce nouvel accord des résultats tangibles afin de progresser vers une paix durable", a souligné Hans Grundberg, cité dans le communiqué.Des engagements qui "sont avant tout une obligation envers le peuple yéménite."

Selon le communiqué de l'ONU, l'accord comprend des engagements concernant le paiement des salaires des fonctionnaires, l'ouverture de routes vers la ville de Taez, bloquée par les rebelles, et d'autres parties du Yémen, ainsi que la reprise des exportations de pétrole, leur principale source de revenus.

  • (Re)voir : Yémen : un accord de paix est-il envisageable ?
TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Engagement salué dans le Golfe

Des États arabes du Golfe ont salué, lundi 25 décembre, cette avancée. L'Arabie saoudite s'est félicitée de l'annonce d'une "feuille de route pour avancer sur le chemin de la paix". Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères à Ryad a encouragé les parties yéménites à "s'asseoir à la table du dialogue pour parvenir à une solution politique globale et durable sous les auspices de l'ONU".

Le sultanat d'Oman espère de son côté qu'un accord "sera signé dès que possible". Les Émirats arabes unis ont salué les efforts en vue d'un accord.

Le Qatar a pour sa part remercié l'ONU, l'Arabie saoudite et Oman pour leurs efforts de paix, tout en exhortant les parties yéménites à accélérer la conclusion d'un accord.

  • (Re)voir : Yémen : "la guerre et l'exil" oubliés
TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...

Multiples crimes de guerre

Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est plongé depuis huit ans dans une guerre opposant les rebelles Houthis aux forces gouvernementales. Ces dernières sont appuyées, depuis 2015, par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite, incluant notamment les Emirats arabes unis. L'intervention saoudienne n'a pas permis de chasser les Houthis.

Les violences y ont toutefois largement diminué depuis une trêve négociée par l'ONU en avril 2022. Celle-ci a expiré en octobre dernier mais demeure encore à peu près respectée. 

Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Toutes les parties, dont l'Arabie saoudite, ont été accusées par des experts de l'ONU de s'être livrées à des crimes de guerre. Il est à l’origine de l’une des plus graves crises humanitaires au monde.

  • (Re)voir : Yémen : qui finance les Houthis ?
TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...