Dans ce pays plongé dans la guerre depuis un an, un cessez-le-feu doit entrer en vigueur ce dimanche à minuit. Les forces gouvernementales soutenues notamment par l'Arabie saoudite et les rebelles chiites Houthis, accusés de liens avec l'Iran, doivent se retrouver le 18 avril au Koweït pour des pourparlers de paix convoqués par l'ONU.
"La guerre est ridicule, insensée", dénoncent les habitants du Yémen qui subissent violence extrême et privations depuis un an. En juillet 2014, les combattants Houthis en conflit avec l'Etat, ont lancé une offensive fulgurante et conquis le 21 septembre la capitale Sanaa.
Forts de leur succès, ils ont avancé vers l'ouest, l'est, avant de progresser vers le sud où ils ont pris la ville portuaire d'Aden fin mars 2015. Ce qui a poussé le président Abd Rabbo Mansour Hadi à s'exiler en Arabie Saoudite. Ce pays a alors pris la tête d'une coalition arabe aidant les forces favorables au président à reconquérir, l'été dernier, cinq provinces du sud.
Depuis, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et le groupe Etat islamique profitent du chaos pour proliférer et se confronter. Les attaques, revendiquées ou attribuées à des groupes jihadistes, contre des symboles de l’État se sont multipliées ces derniers mois dans le Sud, dans une apparente tentative d'entraver les efforts du gouvernement de remettre sur pied l'armée et les forces de sécurité.
Prise en otage, la population paye le prix fort. Les bombardements saoudiens sont venus aggraver une situation humanitaire déjà préoccupante. Les hostilités ont coûté la vie à près de 6.300 personnes, pour moitié des civils.
Countdown to #Yemen ceasefire: Millions awaiting start of #UN ceasefire (10th) ending 380 days of war but battles NOW fiercer than ever.