Direct terminé à 20H35
Direct débuté le 26 juin à 5H30

DIRECT : Poutine dit avoir évité "l'effusion de sang" que voulaient l'Occident et Kiev

Vladimir Poutine a pris la parole ce soir. Il a affirmé avoir donné l'ordre "d'éviter une effusion de sang". Quant à Evguéni Prigojine, il a diffusé en milieu d'après-midi une vidéo de 11 minutes dans laquelle il affirme que sa marche n'avait pas pour but de renverser le gouvernement. Un coup de force que de nombreux analystes estiment qu'il pourrait affaiblir les forces russes en Ukraine et profiter à Kiev dans sa contre-offensive.

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Vladimir Poutine s'adressant à la nation ce 26 juin 2023. Capture d'écran vidéo

Vladimir Poutine s'adressant à la nation ce 26 juin 2023. Capture d'écran vidéo

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20H35
Poutine, garant de la paix

Vladimir Poutine dit avoir évité "l'effusion de sang" que voulaient l'Occident et Kiev

Vladimir Poutine s'est posé ce soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang.

"Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang", a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, en accusant l'Ukraine et l'Occident de souhaiter "une telle issue fratricide".
 

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"Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une allocution télévisée, jugeant que l'Occident, l'Ukraine voulaient "une telle issue fratricide".

Il a remercié les Russes pour leur "résilience, leur unité et leur patriotisme" qui a montré que "tout chantage (...) est voué à l'échec".

En ce qui concerne les combattants de Wagner, il leur a proposé de signer un contrat avec l'armée régulière, de "rentrer dans leurs familles et chez leurs proches" ou de "partir au Bélarus", pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s'exiler, selon le Kremlin.

Vladimir Poutine a une nouvelle fois accusé le patron de Wagner, sans le nommer, d'avoir "trahi son pays et son peuple" tout en "mentant" à ses hommes.
Il a cité le "courage et l'abnégation des aviateurs héroïques tombés au combat", alors que le Kremlin n'a pas communiqué officiellement sur les quelques appareils que Wagner dit avoir abattus au cours de sa marche vers Moscou.

"La grande majorité des combattants et des commandants du groupe Wagner sont également des patriotes russes, dévoués à leur peuple et à l'État. Ils l'ont prouvé par leur courage sur le champ de bataille", a encore assuré Vladimir Poutine.

Le président russe a remercié les responsables de la sécurité de l'État pour leur travail lors de la rébellion armée avortée du groupe Wagner, au début d'une réunion dont un cours segment a été diffusé à la télévision.

"Je vous ait réuni pour vous remercier du travail accompli pendant ces quelques jours et pour discuter de la situation", a-t-il déclaré lors de cette réunion qui s'est tenue en présence du ministre de la Défense Sergueï Choïgou mais en l'absence du chef d'état-major Valéri Guerassimov, les deux ennemis déclarés du chef de Wagner, Evguéni Prigojine.

18H26
Rébellion de Wagner

L'ambassadrice américaine a assuré à Moscou que Washington n'était "pas impliqué"

L'ambassadrice américaine à Moscou, Lynn Tracy, a directement contacté les autorités russes ce week-end pour leur assurer que les États-Unis n'étaient "pas impliqués" dans la rébellion avortée du groupe Wagner en Russie, indique ce lundi le département d'État.

Dans un point presse au début de la journée (heure de Washington) le porte-parole du département d'État Matthew Miller a expliqué que Lynne Tracy, ainsi que des responsables américains ont contacté samedi l'ambassade russe à Washington. L'ambassadrice a déclaré que "les États-Unis (n'étaient) pas et ne seront pas impliqués" dans les événements ayant secoué la Russie. Selon le département d'État "la situation peut évoluer" ("it's a dynamic situation"). Matthew Miller a également déclaré qu'Antony Blinken s'est entretenu au téléphone avec son homologue ukrainien Dmytro Kuleba.

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Matthew Miller, porte-parole du Département d'État ce 26 juin 2023.

L'ambassadrice Tracy et les responsables américains à Washington ont aussi dit qu'ils "espéraient que la Russie respecte ses obligations de protection de notre ambassade et du personnel diplomatique" basé à Moscou, a poursuivi Matthew Miller.

Les relations diplomatiques entre Washington et la Russie sont à un niveau minimum depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, les discussions à haut niveau concernant principalement les détenus américains en Russie.

17H24
MIG vs Typhoon

La Russie dit avoir intercepté deux chasseurs britanniques au-dessus de la mer Noire

La Russie affirme avoir fait décoller deux de ses avions de guerre pour aller à la rencontre de deux chasseurs britanniques qui s'approchaient, selon elle, de sa frontière au-dessus de la mer Noire. 

"À l'approche des chasseurs russes, les avions de guerre étrangers ont fait demi-tour et se sont éloignés de la frontière de la Russie", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Selon lui, il s'agissait de deux chasseurs Typhoon de l'armée britannique accompagnés d'un avion de reconnaissance RC-135. 

Un Typhoon de la RAF dans le ciel chypriote en juin 2021.

Un Typhoon de la RAF dans le ciel chypriote en juin 2021 se dirigeant vers la Jordanie.

© AP Photo/Petros Karadjias

"Les avions russes sont retournés en toute sécurité à leur aérodrome d'origine. Il n'y a pas eu de violation de la frontière russe", a encore ajouté le ministère.

Ce type d'incident impliquant des avions russes et occidentaux s'est multiplié ces derniers mois au-dessus de la mer Noire mais aussi de la Baltique, sur fond de conflit en Ukraine.

Fin mai, Moscou avait annoncé avoir intercepté quatre bombardiers stratégiques américains au-dessus de la Baltique au cours de deux incidents différents en l'espace d'une semaine.

Des avions russes étaient aussi allés à la rencontre d'appareils français, allemands et polonais.

En avril, c'était un drone américain Reaper MQ-9 qui s'était abîmé en mer Noire après des manoeuvres de chasseurs russes, un crash qui avait provoqué un accès de tension entre Washington et Moscou.

17H56
Diplomatie

Sergueï Lavrov critique Emmanuel Macron

Le ministre des Affaires étrangères russes a commenté la rébellion du groupe Wagner et surtout la façon dont les médias et les dirigeant occidentaux les ont analysés. Il s'en est notamment pris au président Emmanuel Macron.

"Un représentant d'une démocratie européenne tel que le président de la République française, Emmanuel Macron, qui défend 'l'autonomie stratégique' de l'Europe par rapport aux États-Unis, s'est également manifesté. Mais il n'est pas si éloigné que ça des États-Unis. Macron a affirmé que la France observait la situation avec prudence. Il a dit que la situation se développait rapidement, mais la chose principale qu'il a vue a été la déchirure, la fragilité et la faiblesse du régime et de l'armée, ce qui justifie son soutien militaire à l'Ukraine. [...] Il est clair que CNN, les dirigeants du régime ukrainie et les politiciens tels que Macron font tous partie de cette 'mise en scène'."

16H33
Rébellion de Wagner

Rébellion de Wagner : selon Biden il est "trop tôt pour tirer des conclusions définitives"

Joe Biden estime qu'il est "trop tôt pour tirer des conclusions définitives" après la rébellion avortée menée par le chef du groupe Wagner en Russie ce week-end. Le président des États-Unis ajoute qu'il est "important" que les Occidentaux restent "complètement coordonnés".

"Nous n'étions pas impliqués. Nous n'avons rien à voir avec ces événements", a encore dit le président américain en faisant référence en particulier à l'Otan, avant d'ajouter: "Il s'agissait d'un problème interne à la Russie."
 

16H03
Torture

Biden pointe la Russie du doigt lors de la journée internationale contre la torture

Le président américain Joe Biden dénonce les actes de torture commis par les autorités russes sur leur territoire et en Ukraine, à l'occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.

Joe Biden ce 26 juin 2023 à la Maison Blanche.

Joe Biden ce 26 juin 2023 à la Maison Blanche.

© AP Photo/Evan Vucci

"La torture détruit des vies, des familles et des populations. Pourtant, chaque jour, des individus du monde entier sont soumis à ces horribles violations de leurs droits et de leur dignité humaine", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Il a notamment évoqué des "preuves de violences épouvantables de la part de membres des forces russes" en Ukraine, envahie par Moscou en février 2022, coupables selon lui "de torture pour forcer à coopérer avec les autorités d'occupation et lors d'interrogatoires, comme des passages à tabac, électrocutions, des simulacres d'exécutions et usage de violences sexuelles".
"Sur le territoire russe lui-même, les informations faisant état de torture dans des lieux de détention sont monnaie courante, y compris contre des militants et des opposants aux politiques gouvernementales."

Joe Biden mentionne aussi la Syrie et la Corée du Nord, citant "les disparitions forcées de dizaines de milliers de Syriens, les familles ne connaissant souvent jamais le sort ni la localisation de leurs proches".

Sans mentionner explicitement les nombreuses accusations de torture ayant visé pendant des années les forces et renseignements américains en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo, Joe Biden a toutefois estimé qu'"aucun pays" ne pouvait se soustraire aux obligations de droits humains en la matière. "Nous croyons profondément, en tant que nation, que nous devons nous aussi respecter les normes auxquelles nous astreignons les autres."
 

14H49
Armes et munitions

La Bulgarie renforce la sécurité des usines d'armement après l'incendie d'un dépôt

Le gouvernement bulgare renforce la sécurité dans ses usines d'armement qui tournent à plein régime pour l'Ukraine, au lendemain de l'incendie du dépôt d'un industriel visé par le passé par des sabotages attribués à la Russie.

Le feu, qui s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche près de Karnobat (est), a provoqué des explosions et détruit le bâtiment abritant des munitions, sans faire de victime. "Des mesures supplémentaires ont été mises en place sur chaque site appartenant à l'État, mais aussi dans le secteur privé", a déclaré à la presse le ministre de l'Économie Bogdan Bogdanov, après avoir visité deux importantes entreprises d'armement. "C'est une industrie clé pour la Bulgarie", a-t-il insisté. Environ 70.000 personnes y sont employées et les usines de l'ère communiste tournent "au maximum de leur capacité".

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, le secteur a vu ses exportations tripler dans ce pays des Balkans spécialiste des munitions pour armes soviétiques, et membre de l'Otan.

Jusqu'à présent, des pays tiers faisaient office d'intermédiaires et Sofia ne livrait pas directement d'armes à Kiev, du fait des réticences des socialistes et des ultra-nationalistes proches de Moscou.

Mais le nouveau gouvernement envisage de revoir cette stratégie et de s'associer à la déclaration commune européenne sur les munitions.

Le dépôt détruit appartient au marchand d'armes Emilian Guebrev, dont la compagnie Emco a été victime d'incidents similaires dans les années 2010 ainsi qu'en juillet 2022.

Interrogé par le télévision bulgare bTV, il a exclu que le feu ait pu être causé par un acte de négligence.

En écho à ces propos, le Premier ministre Nikolay Denkov s'est dit préoccupé par la série d'explosions "qui ont lieu de manière répétée en Bulgarie, en particulier ces dix dernières années". "Des informations avaient auparavant fait état de la possible implication de services de renseignement étrangers", a-t-il souligné, appelant les procureurs à présenter les résultats des précédentes enquêtes.

Le parquet avait annoncé en 2021 avoir établi un lien entre quatre explosions survenues entre 2011 et 2020 dans des dépôts de munitions et le séjour de ressortissants russes, avec pour objectif présumé d'empêcher des livraisons à l'Ukraine et la Géorgie.

Emilian Guebrev a lui-même fait l'objet en 2015 d'une tentative d'empoisonnement. Trois Russes ont été inculpés par contumace dans cette affaire, dont un officier du renseignement militaire, également considéré comme suspect dans la tentative de meurtre de l'ancien agent double Sergueï Skripal au Royaume-Uni en 2018.
 

14H46

Prigojine sort de son silence

Le patron du groupe Wagner sort de son silence avec un message audio de 11 minutes. Evguéni Prigojine, prudent, ne dit pas où il se trouve.

Il affirme que l'objectif de la révolte était de sauver Wagner, pas de renverser le pouvoir russe, "le but de la marche était de ne pas permettre la destruction du groupe Wagner" dit-il. 

Evguéni Prigojine le 24 juin 2023

Evguéni Prigojine le 24 juin 2023

© AP Photo

Selon lui, la marche de ses hommes vers Moscou a "mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", ceux-ci ayant pu s'emparer sans grande résistance du QG de l'armée à Rostov-sur-le-Don et de plusieurs autres sites militaires, couvrant 780 kilomètres avant de s'arrêter "à peine à plus de 200 km de Moscou".
Si le patron de Wagner n'est pas allé plus loin, c'est qu'il ne voulait pas "verser de sang russe" ni "renverser le pouvoir". Il a aussi assuré avoir eu le soutien des civils rencontrés lors de son épopée.
"Les civils allaient à notre rencontre avec des drapeaux russes et des emblèmes de Wagner, ils étaient heureux quand nous arrivions et passions à côté d'eux", a--il ajouté.

Il a répété que Wagner avait abattu des appareils de l'armée de l'air russe, ce que Moscou n'a pas confirmé. Des blogueurs militaires ont évoqué six hélicoptères et un avion de transport détruits.

Prigojine accuse depuis des mois le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valeri Guérasimov d'être incompétents et d'avoir envoyé au sacrifice des dizaines de milliers de soldats. Selon lui, le ministère de la Défense a essayé de démanteler Wagner en l'absorbant, puis a bombardé l'un de ses camps, faisant trente morts. Une accusation qu'avait démentie l'armée russe.
 

 

14H47
Zelensky sur le front de l'Est

Zelensky en déplacement dans la région de Donetsk,

Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi dans la région de Donetsk, près du front de l'Est en Ukraine, a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué.

Le président ukrainien "a rendu visite à des unités des forces armées du groupe opérationnel et stratégique de Khortytsia", aux côtés du commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, et décoré des soldats, selon la présidence.

"Je tiens à vous remercier, à vous récompenser tous et à vous serrer la main avec une grande gratitude, vous, vos familles, vos parents", a déclaré le président ukrainien, s'adressant aux militaires.
"L'Ukraine est fière de chacun de vous", a-t-il appuyé.

Lors de son déplacement, Volodymyr Zelensky s'est arrêté dans une station-service et a pris plusieurs selfies avec des militaires présents sur les lieux, selon des images partagées sur sa chaîne Telegram.

Le président ukrainien se rend régulièrement au contact de son armée, près ou sur le front, au contraire de son homologue russe, Vladimir Poutine, qui ne fait que de rares apparitions publiques.
 

13H29
Wagner en Afrique

Wagner va continuer ses opérations au Mali et en Centrafrique

Les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine "comme instructeurs. Ce travail va bien-sûr continuer", a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien à la chaîne RT qui affirme en outre que la rébellion de cette organisation en Russie n'affectera pas la relation entre Moscou et ses alliés.

Le ministre russe a estimé que l'Europe et la France "ayant abandonné la RCA et le Mali", ces pays se sont tournés vers la Russie et Wagner pour avoir des instructeurs militaires et "assurer la sécurité de leurs dirigeants".

Sergueï Lavrov recevant l'ambassadeur du Qatar en Russie Ahmed bin Nasser bin Jassim Al Thani

Sergueï Lavrov recevant l'ambassadeur du Qatar en Russie Ahmed bin Nasser bin Jassim Al Thani le 22 juin à Moscou.

© Ministère russe des Affaires étrangères via AP

Pour les Occidentaux, Wagner est un instrument d'influence russe destiné à avancer les intérêts de Moscou, concurrencer ceux des Européens. Le groupe armé est aussi accusé de commettre des exactions là où il est déployé et d'extorquer les ressources naturelles.

Sergueï Lavrov a en outre estimé que la rébellion armée du chef de Wagner, Evguéni Prigojine, et de ses hommes déployés en Ukraine n'allait rien changer aux relations de la Russie avec ses alliés. "Il y a eu beaucoup d'appels (de partenaires étrangers) au président (Vladimir) Poutine (...) pour exprimer des mots de soutien", a-t-il dit. "Avec les partenaires et les amis, non (ça ne change rien, ndlr). Quant aux autres (pays), franchement, je m'en fiche. Les relations avec l'Occident collectif sont détruites, alors un épisode de plus ou de moins...", a estimé le diplomate.

13H10
Wagner toujours d'attaque

Le QG de Wagner assure qu'il opère normalement, deux jours après la rébellion avortée

Le quartier général du groupe paramilitaire Wagner en Russie, situé à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), assure qu'il continuait d'opérer "normalement".
"Malgré les événements qui ont eu lieu, le Centre continue de fonctionner 'normalement', conformément à la législation de la Fédération de Russie !", a indiqué Wagner dans un communiqué, alors que le sort du groupe -démantèlement, intégration dans l'armée ou statu quo - reste incertain.

Au siège du groupe Wagner à Saint-Pétersbourg

Au siège du groupe Wagner à Saint-Pétersbourg lors de la journée de l'unité nationale le 4 novembre 2022, à Saint-Pétersbourg.

© AP Photo/Dmitri Lovetsky

Plus tôt dans la journée, des sources internes à Wagner avaient affirmé que le groupe continuait de recruter dans plusieurs régions. "Le recrutement continue", a rapporté à l'agence de presse officielle TASS un employé de la ville de Novossibirsk, en Sibérie.

Devant le bâtiment accueillant le groupe à Novossibirsk, les affiches publicitaires à l'effigie de Wagner étaient de nouveau accrochées ce lundi, selon TASS, après avoir été retirées samedi. "Nous travaillons sur rendez-vous, tous les jours", a également confirmé à TASS un employé dans la ville de Tioumen, à 2.000 km à l'est de Moscou.

Les contours de l'accord passé samedi soir entre Evguéni Prigojine et Moscou pour résoudre la crise inédite entraînée par la rébellion armée de Wagner restent à ce stade flous.

Le Kremlin assure qu'aucun combattant de Wagner ayant suivi Prigojine dans sa révolte ne sera poursuivi pénalement, mais nul ne sait ce qu'il va advenir réellement de l'organisation. Le Kremlin a assuré qu'Evguéni Prigojine se rendra au Bélarus, mais il n'est pas réapparu en public depuis la fin du coup de force.

Le président du comité de la Douma sur la législation et la construction de l'État, Pavel Kracheninnikov, avait annoncé que les personnes condamnés par la justice russe ne pourront plus être recrutées par des "organisations militaires privées" telles que Wagner.

Wagner avait pourtant recruté de nombreux combattants dans les prisons russes, avec l'aval du gouvernement, pour les envoyer sur le front en Ukraine, mais depuis plusieurs mois le Kremlin avait théoriquement interdit une telle pratique.

Avant, ces groupes "pouvaient recruter ceux qui étaient condamnés et conclure des contrats avec eux. Maintenant, une procédure différente a été adoptée selon laquelle les contrats ne sont conclus qu'avec le ministère de la Défense", a déclaré Pavel Kracheninnikov à des journalistes, citées par l'agence Interfax.
 

12H51
AIDE

La Suède annonce une aide humanitaire de 32,5 millions d'euros à l'Ukraine

La Suède annonce une nouvelle aide humanitaire de 380 millions de couronnes (32,5 millions d'euros) à destination de l'Ukraine, consacrée aux produits de première nécessité.

"Nous savons qu'il y aura de grands besoins humanitaires", a déclaré Johan Forsell, ministre du commerce, citant la contre offensive ukrainienne face aux forces russes, ainsi que la destruction du barrage de Kakhovka.

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Ce paquet d'aide vise avant tout les "besoins les plus urgents", a-t-il dit : denrées alimentaires, eau, produits de soins et divers soutiens à la société civile.
"Cette année, l'Ukraine est le premier bénéficiaire de l'aide" suédoise, selon le ministre, ce qui devrait perdurer pendant les années à venir, a-t-il ajouté.

Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, la Suède a annoncé 1,9 milliard (près de 163 millions d'euros) de couronnes d'aide humanitaire au pays, en plus des quelque 17 milliards de couronnes d'aide militaire.

12H53
Céréales

Céréales ukrainiennes: les 27 approuvent une aide pour 5 pays d'Europe de l'Est

Les Vingt-Sept ont approuvé une aide de 100 millions d'euros pour cinq pays de l'Union Européenne affectés par l'afflux de céréales ukrainiennes, a annoncé la Commission européenne qui a détaillé un plan d'aide distinct pour les 22 autres États membres.

Récolte de blé dans le village de Zghurivka, en Ukraine, le 9 août 2022. 

Récolte de blé dans le village de Zghurivka, en Ukraine, le 9 août 2022. 

© AP Photo/Efrem Lukatsky, File

Après 56 millions d'euros alloués fin mars, Bruxelles avait proposé mi-avril de distribuer 100 millions supplémentaires aux agriculteurs de cinq pays (Pologne, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie) déstabilisés par l'importation massive de céréales d'Ukraine en raison de la guerre. Ces importations saturent les silos et plombent les prix sur ces marchés.

Cette enveloppe était suspendue au feu vert des États membres, dont une douzaine avaient réclamé des "clarifications" sur les critères de calcul et d'allocation des fonds.

Dans le détail, Bruxelles allouera 39,33 millions d'euros à la Pologne, 29,73 millions à la Roumanie, 15,93 millions à la Hongrie, 9,77 millions à la Bulgarie et 5,24 millions à la Slovaquie, a précisé l'exécutif européen dans un communiqué.

Par ailleurs, la Commission avait autorisé début juin ces cinq États à prolonger jusqu'au 15 septembre leurs mesures de restriction visant à bloquer sur leur territoire la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens, à condition de ne pas empêcher leur transit vers d'autres pays.

Ces mesures avaient été vivement critiquées par presque la moitié des États membres qui s'étaient alarmés d'un "traitement différencié au sein du marché intérieur" dans une lettre commune.

Pour surmonter les réticences et décrocher le feu vert sur l'enveloppe des 100 millions d'euros, le commissaire Janusz Wojciechowski avait promis mi-juin d'activer pour les 22 autres États membres tout le reste de la "réserve de crise agricole", dont le montant total a été révisé en hausse à 530 millions d'euros pour l'année (contre 450 millions précédemment).

Les 22 États pourront ainsi se partager 330 millions d'euros pour aider leurs agriculteurs face aux crises du moment: l'impact indirect de la guerre en Ukraine qui a renchéri les prix de l'énergie et des engrais, mais également les récentes inondations en Italie ou la sécheresse qui frappe l'ensemble du continent.

La Commission a détaillé la répartition proposée pour cette enveloppe. L'Espagne en serait la première bénéficiaire (environ 81,08 millions d'euros), suivie de l'Italie (60,55 millions), la France (53,1 millions) et l'Allemagne (35,77 millions). Chaque pays sera autorisé à tripler l'aide européenne via des financements nationaux.

Cette enveloppe de 330 millions d'euros doit encore être approuvée formellement lors d'une future réunion de représentants des États membres, a précisé l'exécutif européen.
 

11H20
SOUTIEN IRANIEN

Le président iranien apporte "son soutien entier" à Poutine lors d'un appel (Kremlin)

Le président iranien Ebrahim Raïssi a apporté "son soutien entier" à Vladimir Poutine lors d'un échange téléphonique, a annoncé le Kremlin dans un communiqué, deux jours après une rébellion armée avortée du groupe Wagner en Russie.

président iranien

Le président Ebrahim Raïssi assiste à une réunion avec le sultan d'Oman Haïtham ben Tariq, à Téhéran, en Iran, le 28 mai 2023. @Bureau de la présidence iranienne via AP

"Le président iranien a exprimé son soutien entier aux dirigeants russes dans le cadre des événements du 24 juin", a indiqué le Kremlin. Vladimir Poutine a également reçu dans la matinée "le soutien" de l'émir du Qatar, selon un autre communiqué de la présidence russe.

11H12
Plan com'

Première apparition de Poutine depuis la fin de la rébellion

Le président russe Vladimir Poutine fait ce lundi sa première apparition depuis la fin de la révolte des paramilitaires de Wagner, s'adressant, dans une vidéo diffusée par le Kremlin, à un forum consacré à l'industrie et la jeunesse.

La vidéo montre le président assis à un bureau, sans que l'on puisse déterminer où et quand cela a été filmé. Dans l'allocution, il ne mentionne pas la mutinerie armée qui a ébranlé la Russie mais évoque les "défis" auxquels l'industrie fait face du fait des sanctions occidentales.

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Vladimir Poutine pour la première fois depuis la fin de la révolte samedi soir dans une vidéo du Kremlin dans laquelle il s'adresse à un forum consacré à la jeunesse et l'industrie. Il n'y dit mot de la mutinerie et il n'était pas possible de déterminer où et quand les images ont été enregistrées.

Dans ce premier extrait d'une minute il tient des propos très généraux sur le développement industriel du pays : 

"Aujourd'hui, le développement confiant de l'industrie nationale, la croissance de ses capacités compétitives, ses positions sur les marchés nationaux et mondiaux, et la solution des tâches clés pour renforcer la sécurité, la souveraineté économique et technologique du pays dépendent dans une large mesure du personnel. Et c'est pourquoi il est si important que de plus en plus de jeunes professionnels viennent dans nos entreprises - compétents, créatifs et modernes, prêts à assumer des responsabilités, à proposer des solutions non standard."

Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

Ce soir, Vladimir Poutine s'est exprimé à la télévision. Dans une brève allocution, il affirme avoir donné l'ordre "d'éviter une effusion de sang" jugeant que l'Occident et l'Ukraine voulaient "une telle issue fratricide".

Le président américain Joe Biden a assuré que les Occidentaux n'étaient "pas impliqués" et n'avaient "rien à voir avec ces événements", qualifiés de "problème interne à la Russie".

Vladimir Poutine a proposé aux membres de la milice Wagner d'intégrer l'armée régulière, de "rentrer dans leurs familles et chez leurs proches" ou de "partir au Bélarus", pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s'exiler, selon le Kremlin.

Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a reçu le soutien du président iranien, Ebrahim Raïssi et de l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani.

Les autorités russes ont mis fin au "régime d'opération anti-terroriste" qui confère des pouvoirs élargis aux forces de sécurité, dans la région de Moscou et celle de Voronej, au sud de la capitale.

Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, a diffusé une vidéo où on le voit inspecter des positions russes à bord d'un hélicoptère. 

Selon le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, cette crise "révèle des fissures réelles" au plus haut niveau de l'État russe.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, utilise quasiment les mêmes mots estimant que la mutinerie de Wagner montre que la guerre en Ukraine est en train de "fissurer" le pouvoir russe.

La vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar annonce de nouvelles avancées modestes, l'armée ukrainienne ayant grignoté 17 km de terrain supplémentaire face aux forces de Moscou, soit 130 km2 depuis début juin. Elle indique que la localité de Rivnopil, sur le front Sud, dans la région de Donetsk, a été reprise.

Volodomyr Zelensky s'est rendu dans la région de Donetsk pour rendre visite à des soldats du "groupe opérationnel et stratégique de Khortytsia".

En milieu d'après-midi, Evguéni Prigojine diffuse une vidéo dans laquelle il explique que l'objectif de la marche n'était "pas de renverser le pouvoir dans le pays".