Le chef de la diplomatie européenne a jugé que "tout (paraissait) indiquer" que la Russie était derrière la destruction du barrage de Kakhovka, situé sur le Dniepr. Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de cette destruction, mardi 6 juin, qui a provoqué des inondations massives.
Les rues inondées de Kherson, mercredi 7 juin, après l'effondrement des murs du barrage de Kakhovka. AP/ Libkos.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué "l'héroïsme" de son armée. D'intenses combats font rage dans le sud du pays, au point de faire penser à la contre-offensive de Kiev annoncée de longue date.
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L'Église orthodoxe russe, qui a servi d'intermédiaire, a annoncé que des "prisonniers de guerre ukrainiens" avaient été remis à la Hongrie. Kiev a regretté de ne pas avoir été impliqué dans les négociations.
Le transfert a eu lieu jeudi 8 juin "avec la bénédiction" du patriarche Kirill, "dans le cadre d'une coopération entre Églises et à la demande de la partie hongroise", a indiqué le Patriarcat de Moscou, invoquant "l'humanité chrétienne".
Le groupe est originaire de Transcarpatie, région située dans l'ouest de l'Ukraine qui abrite une importante communauté magyare.
"C'est un geste de l'Église orthodoxe russe envers la Hongrie, ces gens lui doivent leur liberté", a déclaré le vice-Premier ministre hongrois Zsolt Semjen, chargé des affaires religieuses. Il a refusé de donner des détails "pour protéger les intérêts des personnes concernées".
Cette aide concerne principalement des équipements de défense antiaérienne et des munitions.
Selon le Pentagone, elle "illustre l'engagement continu en faveur des capacités critiques à court terme de l'Ukraine et des capacités durables des forces armées ukrainiennes pour défendre leur territoire et lutter contre l'agression russe sur le long terme".
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que la grande contre-offensive que l'Ukraine prépare depuis des mois avait "commencé" sur le front, mais que les forces de Kiev n'étaient pas parvenues à "atteindre leurs objectifs".
Il a toutefois souligné que l'Ukraine conservait son "potentiel offensif" malgré cet échec, en assurant que la réplique russe "sera basée sur ce constat".
Vladimir Poutine a déclaré que la Russie commencera à déployer des ogives nucléaires au Bélarus en juillet, semblant contredire son allié Alexandre Loukachenko qui avait annoncé le mois dernier que ce transfert avait déjà débuté.
L'institut de sismologie norvégien (Norsar) a détecté "une explosion" provenant de la région du barrage ukrainien de Kakhovka au moment de sa destruction mardi, selon un de ses hauts responsables.
Cette annonce, qui n'attribue pas d'origine à l'explosion, conforte l'idée selon laquelle le barrage hydroélectrique situé dans une zone sous contrôle russe n'a pas cédé du fait de dommages subis lors de bombardements au cours des mois précédents.
Le chef de l'état-major de l'armée russe et commandant des opérations en Ukraine, le général Valéri Guérassimov a milité pour le renforcement du partenariat militaire avec la Chine lors d'un entretien avec son homologue chinois le général Liu Zhenli.
"Je suis convaincu que l'entretien d'aujourd'hui va contribuer à poursuivre le renforcement du partenariat stratégique russo-chinois dans le domaine de la défense", a affirmé le général Guérassimov, selon une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense.
Il a invité son homologue chinois à visiter Moscou, soulignant que les exercices militaires conjoints devaient "rester un axe important" de la coopération entre les deux pays.
La Cour internationale de justice a autorisé des dizaines d'alliés occidentaux de l'Ukraine à soutenir une affaire déposée par Kiev l'année dernière à la suite de l'invasion russe.
Le plus haut tribunal de l'ONU a conclu que les déclarations d'intervention présentées par 32 pays dans cette affaire "sont recevables", autorisant notamment la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne à soutenir l'Ukraine, mais pas les États-Unis.
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L'Islande a annoncé la fermeture sine die de son ambassade à Moscou, devenant le premier pays à prendre une telle décision.
Selon la ministre des Affaires étrangères islandaise, Thórdís Gylfadóttir : "La situation actuelle ne permet tout simplement pas à la petite représentation diplomatique de notre pays d'opérer en Russie".
La Russie affirme avoir repoussé plusieurs attaques ukrainiennes dans le sud de l'Ukraine, notamment dans la région de Zaporijjia, au moment où Kiev assure être prêt à une contre-offensive pour reconquérir les territoires occupés par Moscou.
"Au cours des dernières 24 heures, les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs tentatives de mener des offensives dans les régions d'Ioujno-Donetsk et de Zaporijjia", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, en assurant que celles-ci avaient été repoussées grâce aux "actions décisives (...) des unités des forces russes", selon la même source.
Huit personnes sont mortes dans les inondations dans la partie occupée par la Russie de la région de Kherson, et la montée des eaux pourrait durer encore 10 jours, selon l'occupation russe.
Au total, 22.273 maisons dans 17 localités sont inondées. Selon les prévisions, la montée des eaux peut durer encore 10 jours. Le bilan des inondations est monté à huit morts.
Vladimir Saldo, le chef de la partie occupée de la région de Kherson
La Norvège a annoncé le déblocage d'une aide de 150 millions de couronnes (13 millions d'euros) au profit de la région du sud de l'Ukraine, sous les eaux depuis la destruction du barrage de Kakhovka.
Le pays scandinave a aussi offert d'envoyer aux autorités ukrainiennes cinq conteneurs de matériels pour les inondations, tels que des équipements antipollution, des barrières, des pompes et des générateurs.
"Le soutien norvégien contribue à apporter des premiers secours à des milliers de personnes touchées par les destructions dans le sud de l'Ukraine", a souligné la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt, dans un communiqué. "Cette aide financière sera versée aux Nations unies et à la Croix-Rouge".
Au moins cinq personnes ont été tuées et 13 portées disparues dans les inondations provoquées par la destruction d'un barrage dans le Sud de l'Ukraine, selon le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.
Au total, 48 localités sont inondées dont 14 dans les zones sous occupation russe et 2.412 personnes ont été évacuées côté ukrainien.
Igor Klymenko, ministre de l'Intérieur ukrainien
Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a jugé vendredi que "tout (paraissait) indiquer" que la Russie était derrière la destruction du barrage de Kakhovka, dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité.
Le barrage n'a pas été bombardé. Il a été détruit par des explosifs installés dans les zones où se trouvent les turbines. Cette zone est sous contrôle russe. Je n'étais pas sur place pour savoir qui l'a fait. Mais tout paraît indiquer que, si cela a eu lieu dans une zone sous contrôle russe, il est difficile que cela ait pu être quelqu'un d'autre.
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'UE
"Dans tous les cas, les conséquences pour l'Ukraine sont terribles, de tous les points de vue: du point de vue humanitaire pour les personnes déplacées, du point de vue environnemental, car la destruction (du barrage) va provoquer une catastrophe écologique", selon Josep Borrell.
Deux personnes ont été blessées lorsqu'un drone s'est écrasé sur un immeuble résidentiel dans la ville de Voronej, située dans le sud de la Russie non loin de l'Ukraine, selon les autorités locales.
Un drone est tombé à Voronej. Deux personnes ont été blessées. Toute l'assistance nécessaire leur a été apportée.
Alexandre Goussev, gouverneur régional
