Fil d'Ariane
Ce 14 mai, une Turquie profondément divisée est appelée à élire son président et son parlement. Avec un peu plus de 25% des bulletins dépouillés, Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu affirment tous les deux être en tête du scrutin.
Les horaires sont affichés en temps universel.
Les deux portraits des principaux candidats turcs, Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu
Selon les chiffres donnés par l'agence étatique Anadolu, susceptibles d'évoluer fortement, Recep Tayyip Erdogan serait en tête avec 52% des voix.
Alors que les opérations de dépouillage sont toujours en cours en Turquie, Kemal Kiliçdaroglu, principal opposant au président sortant Recep Tayyip Erdogan affirme être en tête du scrutin.
Le président sortant Recep Tayyip Erdogan serait en tête du scrutin présidentiel, sur 25% des bulletins dépouillés.
(Re)voir : les Turcs sont-ils prêts à tourner la page Erdogan ?
Les bureaux de vote viennent de fermer leurs portes en Turquie, sans incident notable.
Le dépouillement va pouvoir commencer, pour des résultats qui devraient tomber dans la soirée.
Dans ce pays de 85 millions d'habitants, 64 millions de citoyens sont inscrits sur les listes électorales du pays. Habituellement, les taux de participation sont supérieurs à 80%.
L'un des points de bascule de cette élection réside dans le choix des jeunes Turcs. Ils sont cinq millions à voter pour la première fois lors de cette élection. Pour cette tranche de la population, les sondage donnent gagnant l'opposant Kemal Kiliçdaroglu.
Des dizaines de milliers d'observateurs, déployés par les partis politique ou par des organisations indépendantes, veillent au bon déroulement des élections dans tout le pays.
Le président sortant a souhaité dimanche "un avenir profitable" au pays et à sa démocratie après avoir voté à Istanbul lors de ce scrutin qui s'annonce serré.
Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, tente de briguer un nouveau mandat dans un pays usé par une crise économique et traumatisé par un séisme ayant fait au moins 50 000 morts.
"La démocratie nous a manqué à tous", a déclaré dimanche le candidat de l'opposition turque à la présidentielle Kemal Kiliçdaroglu, principal adversaire du président sortant Recep Tayyip Erdogan, après avoir voté à Ankara.
"Il nous a manqué d'être tous ensemble, de nous embrasser. Vous verrez, le printemps va revenir dans ce pays si Dieu le veut et il durera pour toujours", a-t-il ajouté.
Le candidat de l'opposition, chef du parti social démocrate et laïque CHP, a su rassembler une coalition de six partis balayant large, de la droite nationaliste au centre-gauche libéral. Il a en outre reçu le soutien du parti prokurde HDP, troisième force politique du pays.