L'évolution de la situation au 444e jour de la guerre en Ukraine. Le président ukrainien est attendu à Rome pour s'entretenir avec la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni. Il a aussi annoncé sur Twitter une rencontre avec le pape François. Les horaires sont indiqués en temps universel.
Le pape François et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent au Vatican le 13 mai 2023.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les combats n’ont fait que croitre. Une guerre sur le terrain et aussi en ligne. Des blogueurs russes au service du Kremlin deviennent des vraies stars. À l’image de Maxime Fomine, alias Vladlen Tatarskii, tué en avril dernier.
Selon le média russe Kommersant, deux avions de combat russes et deux hélicoptères militaires ont été abattus samedi 13 mai près de la frontière ukrainienne.
Kommersant, un quotidien indépendant axé sur les affaires, a déclaré sur son site Internet que le chasseur-bombardier Su-34, le chasseur Su-35 et deux hélicoptères Mi-8 avaient constitué un groupe de raids et avaient été "abattus presque simultanément" dans une embuscade dans la région de Bryansk, au nord-est de l'Ukraine.
Kommersant n'a fourni aucune preuve pour son rapport que quatre avions avaient été abattus, mais la même affirmation a également été faite par plusieurs blogueurs militaires pro-guerre très suivis.
L'ennemi a organisé une embuscade avec des défenses aériennes
"Selon des données préliminaires, les combattants étaient censés lancer un missile et une attaque à la bombe sur des cibles dans la région de Tchernihiv en Ukraine, et les hélicoptères étaient là pour les soutenir - entre autres pour récupérer les équipages" et "ils ont été abattus."
Le ministère de la Défense de Moscou n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l'agence Reuters. Voyenniy Osvedomitel a déclaré par la suite qu'il est apparu que "très probablement, l'ennemi a organisé une embuscade avec des défenses aériennes précédemment transférées dans une zone frontalière suffisamment proche pour frapper notre groupe".
Au Vatican, le président ukrainien a affirmé avoir évoqué avec le pape François "la formule de paix" en 10 points. Une formule soutenue par Kiev depuis plusieurs mois mais que Moscou a balayé à plusieurs reprises. "Je lui ai proposé de rejoindre sa mise en oeuvre" et de soutenir une telle initiative, a-t-il dit.
Les entretiens, d'une durée de 40 minutes, ont porté "sur la situation humanitaire et politique en Ukraine provoquée par la guerre", a indiqué le Vatican dans un communiqué à l'issue de la rencontre.
Le pape et le président ukrainien "sont convenus de la nécessité de poursuivre les efforts en soutien à la population". "Le pape a plus particulièrement souligné la nécessité urgente de gestes d'humanité à l'égard des personnes les plus fragiles, victimes de ce conflit", conclut le bref communiqué.
Volodymyr Zelensky s'est exprimé sur Telegram après son entrevue avec le pape François. Le chef d'État ukrainien a dit avoir échangé avec le souverain pontife sur le sort des "dizaines de milliers d'enfants déportés", selon Kiev, par la Russie.
"Nous devons tout mettre en oeuvre pour les ramener chez eux", a-t-il appuyé au sujet des enfants déportés dont Kiev évalue officiellement le chiffre à au moins 20.000.
Selon le ministère russe de la Défense, "des unités d'assaut ont libéré un quartier dans la partie nord-ouest de la ville d'Artiomovsk", le nom russe pour Bakhmout.
"La situation dans la ville elle-même est plus compliquée", a reconnu Ganna Maliar , vice-ministre russe de la Défense. Sur Telegram, elle affirme que "l'ennemi ne parvient pas à prendre le contrôle" de Bakhmout.
La bataille pour cette ville du Donbass est la plus sanglante et la plus longue depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022. Les observateurs doutent de la portée stratégique de la conquête de cette ville pour la Russie mais elle permettrait à Moscou d'afficher une victoire après plusieurs revers humiliants.
Depuis plus de neuf mois, la ville de Bakhmout est le théâtre d'un affrontement acharné entre troupes russes et ukrainiennes. Si l'enjeu purement militaire semble moindre, sa prise offrirait un succès symbolique à Moscou tandis que sa défense sert de point de fixation à Kiev. Décryptage avec Romain Sinnes.
Au moins un hélicoptère Mi-8 de l'armée russe s'est écrasé samedi dans une région frontalière de l'Ukraine, tuant deux personnes à bord, ont annoncé les services de secours, sans que les causes ne soient clairement établies à ce stade.
"À la suite du crash de l'hélicoptère Mi-8, deux personnes ont été tuées", ont affirmé les secours russes, cités par l'agence de presse TASS.
"L'hélicoptère s'est écrasé dans la ville de Klintsy, selon des données préliminaires, en raison d'un incendie du moteur", a affirmé pour sa part une autre source à TASS.
L'accident a eu lieu dans la ville de Klintsy, dans la région de Briansk, à 65 km de la frontière ukrainienne. Selon le gouverneur régional, Alexandre Bogomaz, une femme était hospitalisée et "cinq maisons endommagées", sans donner plus de détails.
Toutefois, selon un responsable d'occupation russe en Ukraine, Vladimir Rogov, il s'agit en réalité au total de "deux Mi-8, un Su-35 et un Su-34" russe qui "ont été abattus" et "les pilotes des hélicoptères et du Su-34 tués". Ces affirmations n'ont toutefois pas été infirmées ou confirmées par les autorités compétentes - dont le ministère russe de la Défense qui n'a pas commenté à ce stade ces incidents.
L'authenticité des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrant un hélicoptère prendre feu en l'air, touché visiblement par un projectile, n'a pas pu être confirmée par l'AFP de manière indépendante.
Côté ukrainien, la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk s'est félicitée que "les Russes soient très mécontents aujourd'hui". "On peut les comprendre: deux chasseurs et deux hélicoptères en moins", a-t-elle ajouté, sans en dire plus.
"Justice (...) et le karma", a de son côté déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, affirmant que les quatre engins russes allaient frapper "la population civile de la région de Tchernuigiv", dans le nord de l'Ukraine.
La région de Briansk, qui touche l'Ukraine, a été l'objet fin avril d'un bombardement ukrainien qui a fait quatre morts et la zone a été récemment la cible d'attaques de drones et de sabotages ferroviaires.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit samedi remercier le pape François pour "l'attention qu'il porte" à la "tragédie de millions d'Ukrainiens", à l'issue d'une rencontre entre les deux hommes au Vatican.
"Je lui suis reconnaissant pour l'attention qu'il porte personnellement à la tragédie de millions d'Ukrainiens", a déclaré M. Zelensky sur Telegram, disant avoir échangé sur le sort des "dizaines de milliers d'enfants déportés", selon Kiev, par la Russie.
Moscou a accusé Kiev d'avoir utilisé des missiles britanniques de longue portée Storm Shadow pour viser "des cibles civiles" dans la région de Lougansk (est) sous contrôle russe. La Russie a fait état de "blessés, dont six enfants" dans cette frappe attribuée à l'armée ukrainienne.
Zelensky a été reçu par le pape après des rencontres avec le président italien Sergio Mattarella et la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni. Tous deux ont réitéré le plein soutien de la péninsule à Kiev dans sa lutte contre l'agression russe.
Le président ukrainien a remercié l'Italie pour son aide "à sauver les vies". "Tout ce que nous faisons, nous le faisons ensemble. Et cela protège nos familles ukrainiennes, les enfants, les habitations de nos civils et les vies de nos soldats", a-t-il dit devant la presse à Giorgia Meloni. "Je ne suis pas venu pour me plaindre, je suis venu parler de notre coopération et vous remercier une fois encore pour votre aide, pour le bien de notre pays car nous voulons la paix", a déclaré le président ukrainien.
"L'Italie a fait une chose importante en renforçant son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Cela prive l'État terroriste de la possibilité de faire pression sur vous", a-t-il ajouté. "Vous êtes très forts, il n'y a pas moyen de vous manipuler, c'est très important", a-t-il lancé à Mme Meloni.
"Je suis convaincue que l'Ukraine gagnera et renaîtra plus forte, plus orgueilleuse et plus prospère", a répondu la cheffe du gouvernement italien. "Nous continuerons à assurer notre soutien plein et total pour faciliter l'intégration progressive de Kiev dans l'Union européenne (...) nous sommes prêts à soutenir une ultérieure intensification du partenariat avec l'Otan", a ajouté Mme Meloni.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé samedi après-midi au Vatican. Il est reçu en audience par le pape François, fervent défenseur de la paix dans ce pays, a rapporté l'AFP.
Le pape, âgé de 86 ans, a déjà accueilli Volodymyr Zelensky au Vatican en février 2020. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le souverain pontife a appelé à de très nombreuses reprises à la paix en Ukraine. Ce samedi, il a reçu des ambassadeurs et a souligné que cette guerre portait "des souffrances et des morts indicibles".
Le pape François et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent au Vatican le 13 mai 2023.
Au moins deux personnes ont été tuées samedi et 10 autres blessées, dont des enfants, dans une frappe russe à Kostiantynivka, une ville située à 25 km au sud-ouest de Bakhmout, sur le front est en Ukraine, a annoncé le parquet.
"À la suite du bombardement sur Kostiantynivka, deux personnes sont mortes et dix personnes ont été blessées", dont "deux adolescents de 15 et 16 ans", a indiqué le parquet ukrainien dans un communiqué publié sur Telegram.
Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrij Melnyk, a estimé que l'Allemagne n'allait pas assez loin dans ses nouvelles livraisons d'armes.
"Il est dommage que la plupart des systèmes de défense promis soient anciens, il ne s'agit de des chars ou blindés modernes de l'armée allemande, tels que des Leopard 2 ou des modèles Boxer", a regretté l'ancien ambassadeur ukrainien en Allemagne, sur la chaîne de télévision Welt TV.
"Il est décevant aussi de voir que le gouvernement allemand continue de refuser de franchir les lignes rouges qu'ils s'est fixées, notamment concernant la livraison d'avions de combat, ce tabou doit être urgemment brisé", a-t-il ajouté.
À la veille de la venue de Volodymyr Zelensky en Allemagne, Berlin a annoncé un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine de 2,7 milliards d'euros, incluant la livraison de nombreux chars, blindés et système de défense antiaérienne.
"Nous souhaitons tous la fin rapide de cette guerre atroce de la Russie contre le peuple ukrainien, mais malheureusement elle n'est pas en vue. C'est pourquoi l'Allemagne apportera toute l'aide qu'elle pourra, aussi longtemps que nécessaire", a indiqué dans un communiqué le ministre de la Défense Boris Pistorius. Il s'agit, selon l'hebdomadaire Der Spiegel, du paquet de livraisons d'armes le plus important de Berlin à destination de l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va se rendre dimanche en Allemagne. Selon les informations de l'AFP, le dirigeant ukrainien va rencontrer les dirigeants de la première économie européenne. Ce déplacement interviendra au lendemain de la visite du président Zelensky samedi à Rome.
Le gouvernement allemand vient d'annoncer de nouvelles livraisons d'armes à Kiev pour un total de 2,7 milliards d'euros, incluant des chars, des blindés, des drones et des systèmes de défense antiaérienne.
