DIRECT - L'Ukraine affirme avoir repoussé des forces russes sur la rive est du Dniepr

Ce soir, Zelensky a remercié les pays qui lui ont promis de l'aide, l'Allemagne, la Finlande et la Lituanie, pour leur aide militaire.

Dans un autre message toujours posté sur les réseaux sociaux il a félicité l'armée de l'air pour avoir abattu 29 drones iraniens Shahed sur les 38 que la Russie a envoyés dans la nuit de vendredi à samedi.

Ces drones ont frappé des infrastructures en Ukraine qui ont provoqué des coupures de courant dans plus de 400 villes et villages dans le sud, le sud-est et le nord du pays.

"Votre précision, les gars, nous sauve la vie" a dit le président Zelensky en ajoutant "mais plus nous nous rapprochons de l'hiver, plus la Russie tentera de frapper plus fort."

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'exprimait lors d'un congrès de son parti, le Fidesz ce soir. La Hongrie doit dire non au modèle européen actuel construit à Bruxelles, a-t-il déclaré, ajoutant que l'Union européenne devait être modifiée plus qu'abandonnée.

Il a répété l'opposition de son gouvernement à l'ouverture de de négociations avec l'Ukraine sur son adhésion à l'UE.

"Dans les mois à venir, jusqu'aux élections européennes, nous aurons de sérieux combats politiques. Les débats budgétaires à Bruxelles et modifier la promesse erronée (de Bruxelles) d’entamer des négociations (avec l’Ukraine sur l’adhésion à l’UE) seront également notre tâche. Car l’Ukraine est à des années-lumière de l’UE. Nous résisterons aux idées folles des bureaucrates bruxellois, nous résisterons à l’invasion des migrants, nous résisterons à la propagande de genre et nous résisterons aux illusions sur la guerre (en Ukraine) et sur l’adhésion non préparée de l’Ukraine à l’UE. Nous devons empêcher l’installation de migrants en Hongrie et éviter que nous soyons contraints de construire des ghettos de migrants."

Le Parti réformiste au pouvoir en Estonie a réélu samedi la Première ministre Kaja Kallas à sa présidence et a confirmé qu'elle resterait à la tête du pays balte, malgré les appels massifs de l'opposition et des électeurs à sa démission en raison d'un scandale impliquant les relations commerciales de son mari en Russie.

La Première ministre estonienne Kaja Kallas lors du sommet de Bruxelles le 26 octobre 2023.

© AP Photo/Virginia Mayo

Kaja Kallas était la seule candidat au poste de direction du parti alors que le parti réformé de centre-droit tenait une assemblée générale dans la capitale, Tallinn. Les deux tiers des 931 délégués ayant pris part au vote l'ont soutenue et un tiers se sont abstenus.

L’avocate de 46 ans est à la tête du Parti réformateur, le plus grand groupe politique d’Estonie, depuis avril 2018. Elle est devenue la première femme Premier ministre du pays en janvier 2021.

Plus tôt cette semaine, Kaja Kallas a publiquement signalé lors d’une conférence de politique étrangère à Washington son intérêt à devenir le prochain secrétaire général de l’OTAN. L’actuel chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, devrait démissionner en octobre 2024 après 10 ans à ce poste.

Kaja Kallas, fille de l'ancien Premier ministre estonien Siim Kallas, est l'un des soutiens européens les plus ardents de l'Ukraine et une critique féroce de la Russie au sein de l'Union européenne et de l'OTAN. L'Estonie, un pays de 1,3 million d'habitants, est membre à la fois de l'UE et de l'OTAN.

Sous sa direction, le Parti réformateur a remporté une victoire écrasante lors des élections générales de mars en Estonie. La guerre menée par la Russie en Ukraine est devenue un thème majeur de la campagne électorale, ce qui, selon les observateurs politiques, l’a considérablement aidée à remporter un nouveau mandat de Premier ministre.

Cependant, sa popularité nationale – et sa crédibilité politique – se sont effondrées en août après que les médias estoniens ont rapporté que son mari était resté actionnaire d'une entreprise de transport qui a continué à opérer en Russie après l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Kallas avait déjà appelé les entreprises estoniennes à cesser leurs activités en Russie.

Lors des auditions en commission parlementaire, elle a nié connaître les détails des activités commerciales de son mari en Russie. Elle a refusé de démissionner malgré les pressions du président Alar Karis. Plus des deux tiers des Estoniens interrogés dans le cadre de récents sondages d'opinion ont déclaré qu'ils pensaient que Kallas devrait démissionner

Les troupes ukrainiennes ont pu repousser les forces russes positionnées sur la rive est du fleuve Dniepr, déclare l’armée ukrainienne. L’état-major a affirmé hier avoir sécurisé plusieurs têtes de pont sur cette rive du fleuve qui divise la région de Kherson partiellement occupée.

Des soldats ukrainiens embarquent sur des canots pneumatiques sur le Dniepr près de Kherson, le 15 octobre 2023.

© AP Photo/Mstyslav Chernov

La prise de position de l’Ukraine sur la rive russe du Dniepr représente une avancée stratégique modeste, mais potentiellement significative, au milieu d’une guerre largement au point mort. L’état-major général des forces armées ukrainiennes a déclaré que ses troupes avaient repoussé 12 attaques de l’armée russe entre vendredi et samedi selon Associated Press.

Les Ukrainiens essayaient désormais de "repousser les unités de l'armée russe autant que possible afin de faciliter la vie de la rive (ouest) de la région de Kherson, afin qu'elles soient moins bombardées" a déclaré Natalia Humeniuk, porte-parole du commandement opérationnel sud de l'Ukraine. 

En réponse, l’armée russe a utilisé "l’aviation tactique", notamment des drones explosifs Shahed de fabrication iranienne, pour tenter de coincer les troupes ukrainiennes, a déclaré Humeniuk.

Dans la capitale, des centaines de personnes se sont rassemblées pour s'opposer à la corruption et exiger la réaffectation des fonds publics aux forces armées. Cette manifestation était la dixième d'une série de protestations à Kiev sur fond de colère contre les projets municipaux.

Les manifestants brandissaient des drapeaux ukrainiens et des banderoles arborant des slogans tels que "Nous avons besoin de drones, pas de stades".

Plus d'une centaine de médecins russes ont demandé ce samedi au président Vladimir Poutine de libérer "immédiatement" de prison l'artiste Alexandra Skotchilenko, condamnée jeudi à sept ans de prison et qui souffre de problèmes de santé selon ses soutiens.

L'artiste a été condamnée jeudi par un tribunal de Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, pour avoir remplacé en mars 2022 les étiquettes de prix dans un supermarché par des messages dénonçant l'assaut en Ukraine.

Dans une lettre signée par 112 médecins et consultée par l'AFP, ceux-ci disent dénoncer "l'injustice évidente" de la condamnation d'Alexandra Skotchilenko.
"La communauté médicale s'inquiète vivement de la santé de Sasha", le diminutif en russe d'Alexandra, écrivent-ils également.

Sasha Skochilenko, une artiste de 33 ans, est jugée à Saint-Pétersbourg et condamnée à 7 ans de prison. Lors de son audition dans un tribunal ce 16 novembre 2023.

© AP Photo/Dmitri Lovetsky

Selon ses soutiens, la jeune femme de 33 ans souffre en effet d'une maladie intestinale chronique, d'un problème cardiaque congénital et ne peut manger de gluten, un régime difficile sinon impossible à suivre en prison.

Ces pathologies "nécessitent une surveillance médicale appropriée et un régime alimentaire spécial", arguent ainsi les signataires.
Or, à leurs yeux, "le séjour en colonie peut entraîner une détérioration significative de l'état de santé" de l'artiste. "Nous vous demandons, en tant que garant de la Constitution, la libération immédiate de Sasha Skotchilenko", concluent-ils dans leur missive adressée à Vladimir Poutine.

Dans un entretien accordé à l'AFP depuis Paris en octobre dernier, la mère d'Alexandra Skotchilenko, Nadejda Skotchilenko, avait, elle, assuré qu'"une peine de prison ferme serait une catastrophe" pour la santé de sa fille.

La Russie réprime depuis des années les voix critiques, mais la campagne de répression a pris une ampleur considérable avec l'attaque contre l'Ukraine en février 2022.

L'Ukraine annonce la mort de deux secouristes dans un bombardement russe en deux temps dans la région sud-est de Zaporijjia, un rare exemple de cette technique parfois utilisée dans les conflits.

À Komychouvaka, "les deux premiers tirs ont fait quatre blessés parmi les habitants de la région et un bâtiment résidentiel a pris feu", a indiqué la police ukrainienne dans un communiqué. "Lorsque la police et les sauveteurs sont arrivés sur les lieux, les militaires du pays terroriste ont de nouveau tiré", selon le récit de la police. "Deux employés du service d'urgence de l'État ont été tués et trois autres de leurs collègues ont été blessés à des degrés divers".

Les "double taps", ces bombardements en deux temps à quelques minutes d'écart qui ciblent les secours, sont relativement rares en Ukraine malgré l'intensité des combats entre Russes et Ukrainiens qui durent depuis près de deux ans.

Plus tôt ce samedi, l'Ukraine a signalé une augmentation des attaques nocturnes aux drones lancées par la Russie, l'accusant d'en avoir tiré 38 sur son territoire, soit le nombre le plus élevé depuis plus le 30 septembre dernier.

L'armée de l'air ukrainienne a dit avoir abattu 29 de ces 38 drones Shahed de fabrication iranienne, des drones explosifs.

Une installation énergétique a été touchée dans la région d'Odessa, dans le sud du pays, ont aussi indiqué les services d'urgence ukrainiens.

Selon le journal indépendant ukrainien "The Kiev independent", les forces russes préparent la troisième vague de l'offensive Avdiivka dans l'oblast de Donetsk. C'est le porte-parole du groupe Tavria de l'armée ukrainienne, Oleksandr Chtoupun, qui l'a annoncé à la télévision nationale ce 18 novembre.

Les forces russes ont intensifié leurs attaques terrestres contre Avdiivka et les colonies environnantes début octobre, dans le but d'encercler la ville. La campagne a été soutenue par de violents bombardements et des frappes aériennes, qui continuent de faire des victimes parmi les civils.

"Nous attendons une troisième vague d'offensive, une tentative d'encerclement d'Adviivka", a déclaré Chtoupun.

Les forces ukrainiennes tiennent les lignes de défense dans l'axe d'Avdiiivka tout en menant une offensive en direction de Melitopol, a rapporté le 18 novembre Oleksandr Tarnavskyi, commandant du groupe Tavria.

Les attaques contre Avdiivka, porte d’entrée vers Donetsk occupé, ont coûté très cher à Moscou.

• Voir Ukraine : la bataille d'Avdiïvka se poursuit

Selon l'armée ukrainienne, les forces russes ont perdu environ 10 000 soldats, plus de 100 chars, plus de 250 autres véhicules blindés et sept avions Su-25 au cours du mois de combats près de la ville de première ligne.

La Russie tente de s’emparer de la petite ville située juste au nord de Donetsk occupée depuis 2014.

Les informations faisant état d'une nouvelle offensive russe sur Avdiivka s'inscrivent dans le contexte d'informations sur un éventuel limogeage de trois commandants ukrainiens et d'un nouveau remaniement au sein de la direction militaire ukrainienne.

Le ministère de la Défense envisage le limogeage potentiel de trois commandants des forces armées ukrainiennes, a rapporté le média ukrainien Ukrainska Pravda le 13 novembre, citant des sources anonymes au sein des dirigeants militaires et politiques du pays.

Selon les sources, le ministre de la Défense Rouillem Oumerov prépare des demandes de licenciement du commandant des forces médicales Tetiana Ostatchenko, du commandant du groupe Tavria Oleksandr Tarnavskyi et du commandant des forces conjointes Serhii Naiev.

Les raisons du possible limogeage de Tarnavskyi, qui commande les troupes sur la ligne de front sud, et de Naiev sont inconnues, écrit Ukrainska Pravda.

Quelques heures après la publication du rapport par l'Ukrainska Pravda, le ministère de la Défense a publié une "réponse à toutes les demandes des médias", affirmant que "les informations publiées par un certain nombre de médias ne sont pas vraies". Le ministère n’a pas précisé à quels rapports il réagissait.

"Le ministère de la Défense ne commente pas les rumeurs ou les informations non vérifiées. Tout le monde travaille comme d'habitude et les décisions sont discutées en coordination avec l'état-major" a ajouté le ministère.
 

L'Ukraine signale une augmentation des attaques nocturnes aux drones lancées par la Russie. Kiev accuse Moscou d'en avoir tiré 38 sur son territoire, soit le nombre le plus élevé depuis plus de six semaines.

L'armée de l'air ukrainienne a déclaré avoir abattu 29 des 38 drones Shahed de fabrication iranienne - également appelés "drones kamikazes" car bourrés d'explosifs destinés à exploser lorsqu'ils atteignent leur cible - tirés par la Russie.

Plus de 2 400 enfants ukrainiens âgés de 6 à 17 ans ont été emmenés en Biélorussie depuis quatre régions d'Ukraine partiellement occupées par les forces russes, selon une étude de l'Université de Yale.

L'étude, publiée hier par le laboratoire de recherche humanitaire de l'école de santé publique de Yale, qui est aussi financée par le département d'État américain, révèle que "les efforts systématiques de la Russie pour identifier, collecter, transporter et rééduquer les enfants ukrainiens ont été facilités par Biélorussie", et est "coordonnés" entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant autoritaire biélorusse Alexandre Loukachenko.

L’implication directe de la Biélorussie dans l’expulsion forcée d’enfants par la Russie représente une "collaboration" entre les deux pays, "avec diverses organisations pro-russes et pro-régime facilitant l’expulsion d’enfants d’Ukraine", indique l’étude. Selon l'étude, au moins 2 442 enfants, y compris des enfants handicapés, ont été emmenés en Biélorussie depuis 17 villes des régions de Donestk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia en Ukraine entre le 24 février 2022 et le 30 octobre 2023. Cet effort est décrit de manière très détaillée dans le rapport de 40 pages.

Au total, 2 050 d’entre eux ont été emmenés au centre pour enfants de Doubrava, dans la région de Minsk, en Biélorussie, tandis que les 392 autres ont été emmenés dans 13 autres établissements à travers le pays. Là, les enfants ont été soumis à une rééducation et à un entraînement militaire, notamment auprès des forces de l’ordre et des services de sécurité biélorusses, indique le rapport.

Alyaksei Talai avec des enfants ukrainiens au Bélarus tenant des drapeaux du Belarus et des territoires occupés en Ukraine.

© Humanitarian Research Lab of the Yale School of Public Health

Plusieurs acteurs clés impliqués dans cet effort sont cités, notamment la personnalité publique biélorusse Alyaksei Talai, à la tête de la production de potasse biélorusse Belaruskali, de l’Union de la jeunesse républicaine biélorusse et de clubs de motards ultranationalistes pro-russes.

Les autorités ukrainiennes ont déclaré qu’elles enquêtaient sur ces expulsions, les considérant comme un possible génocide. Le procureur général d’Ukraine a déclaré que le rôle de la Biélorussie dans les expulsions forcées de plus de 19 000 enfants des territoires occupés faisait également l’objet d’une enquête. Le Département d’État américain, dans un communiqué annonçant le rapport Yale jeudi, a déclaré que Washington "continuera à demander des comptes aux acteurs impliqués dans les abus liés à la guerre de la Russie contre l’Ukraine".

Dans un message publié sur les réseaux sociaux tard dans la soirée du 17 novembre, le président Zelensky a fait le point sur son récent voyage à Washington où il a rencontre le président Biden.

"La mise en œuvre du programme de missiles ukrainien lancé en 2021 a été discutée en profondeur, et chacun peut constater que ses résultats deviennent de plus en plus favorables à longue portée pour l’Ukraine et, par conséquent, défavorables à l’ennemi, comme prévu. Il y aura encore plus de résultats."

Zelensky a déclaré qu'il progressait "activement avec les États-Unis dans la production commune d'armes. Lors de ma visite à Washington, le président Biden et moi sommes parvenus à des accords spécifiques sur les actions que nous pouvons entreprendre ensemble."

Et il a ajouté qu'en décembre de cette année, "une conférence spéciale aura lieu, réunissant les industries ukrainiennes et américaines, des responsables gouvernementaux et d'autres acteurs étatiques - tous ceux impliqués dans l'organisation de notre défense."