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En 2021, chaque minute une personne dans le monde est morte du Sida selon ONUSIDA
En 2021, 650.000 personnes sont mortes du sida selon un rapport publié par l’ONUSIDA ce mercredi 26 juillet. Cela représente un décès par minute dû à la maladie. La Conférence internationale sur le sida vient de s'ouvrir à Montréal au Canada. Le programme onusien déplore une baisse des investissements et des mécanismes de prévention à cause de la pandémie du Covid-19 et des crises engendrées par la guerre en Ukraine.
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Des personnes allument des bougies pour former un ruban rouge, symbole universel de sensibilisation et de soutien aux personnes vivant avec le VIH. Journée mondiale du sida à Kolkata, en Inde, mercredi 1er décembre 2021.
AP Photo/Bikas Das
4 minutes de lecture
Environ 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants ont été infecté par le Sida en 2021. Cela représente 4.000 personnes par jour selon le rapport d’ONUSIDA. Pourtant les auteurs du rapport craignent de voir le VIH "sortir des radars" des autorités en raison de la pandémie de Covid-19 et des autres crises mondiales actuelles.
À voir : Le coronavirus au détriment de la lutte contre le sida ?
Le Covid-19 perturbe l'accès aux traitements et aux services de prévention. Parallèlement, la guerre en Ukraine, et la crise économique en résultant, est responsable d’assèchements ou de redirections de fonds.
En 2021 il y’a bien eu une diminution des nouvelles infections (de 3,6% comparé à 2020) mais il s’agit de la plus petite réduction depuis 2016.
Le nombre personnes séropositives ayant accès à des soins augmente en 2021 mais plus faiblement qu’en 2020. 1,47 million de personnes séropositives supplémentaires bénéficie d’un accès aux soins en 2021 contre 2 millions les années précédentes, selon le rapport.
"Dans certains pays, ce sont les pauvres qui manquent d'accès. Dans d'autres, ce sont les minorités ethniques. En Grande-Bretagne, la réduction des nouveaux diagnostics est plus importante pour les personnes blanches que noires", déclare Winnie Byanyima la directrice exécutive de l'Onusida, lors d’une conférence de presse.
Par ailleurs, les jeunes femmes et adolescentes sont particulièrement touchées. L'une d'elles est nouvellement infectée toutes les deux minutes selon le rapport.
Le rapport pointe également l'écart d'accès aux traitements entre les enfants et les adultes. Cet écart se creuse au lieu de se résorber. En 2021, 70% des adultes vivant avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral contre seulement 41% des enfants. Durant cette année 800.000 enfants séropositifs ne reçoivent aucun traitement. Ces enfants représentent 4% de la population vivant avec le VIH en 2021 mais 15% des décès liés au virus.
À voir : Comment éviter la transmission du VIH entre mère et enfant ?
Les personnes s'injectant des drogues, les travailleuses du sexe et les hommes ayant des rapports avec d'autres hommes restent les populations les plus à risque.
Le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des maladies infectieuses, craint de voir la fatigue face à l’épidémie de Sida provoquer un trou dans les ressources dédiées.
À lire : Sida : 36,3 millions de victimes en 40 ans, toujours pas de vaccin
"Avec une maladie que nous avons combattu ensemble depuis maintenant plus de 40 ans, cela rend difficile de maintenir la motivation", déclare-t-il.
Devant les conséquences du Covid-19, et maintenant la variole du singe, "les gens se retrouvent épuisés face aux épidémies et pandémies", déclare le Dr A. Fauci. "Je pense que notre défi est de nous battre deux fois plus pour ramener le VIH sur les écrans radars", ajoute-t-il.
L’ONUSIDA plaide pour des fonds supplémentaires dès aujourd'hui dans l’objectif d’éradiquer l'épidémie de sida d'ici 2030.
"Les dirigeants ne doivent pas prendre cette immense alerte rouge pour un panneau stop", écrit Winnie Byanyima. "Ce rapport n'est pas une admission d'échec. C'est un appel à l'action."
Un ralentissement dans la lutte contre le Sida.
En 2021 il y a bien eu une diminution des nouvelles infections mais il s’agit de la plus petite réduction depuis 2016.
Rapport de l'ONUSIDA.
"Ces deux dernières années, les crises multiples et simultanées ayant secoué le monde ont eu un impact dévastateur sur les personnes infectées par le VIH. Elles ont fait reculer la réponse du monde face à la pandémie de sida", alerte le rapport. Rapport de l'ONUSIDA.
À voir : Le coronavirus au détriment de la lutte contre le sida ?
En 2021 il y’a bien eu une diminution des nouvelles infections (de 3,6% comparé à 2020) mais il s’agit de la plus petite réduction depuis 2016.
Le nombre personnes séropositives ayant accès à des soins augmente en 2021 mais plus faiblement qu’en 2020. 1,47 million de personnes séropositives supplémentaires bénéficie d’un accès aux soins en 2021 contre 2 millions les années précédentes, selon le rapport.
Une inégalité face aux risques et aux traitements.
Une femme ou adolescente est nouvellement infectée toutes les deux minutes.
Rapport de l'ONUSIDA.
Les populations les plus fragiles sont les plus touchées, souligne le rapport.Rapport de l'ONUSIDA.
"Dans certains pays, ce sont les pauvres qui manquent d'accès. Dans d'autres, ce sont les minorités ethniques. En Grande-Bretagne, la réduction des nouveaux diagnostics est plus importante pour les personnes blanches que noires", déclare Winnie Byanyima la directrice exécutive de l'Onusida, lors d’une conférence de presse.
Par ailleurs, les jeunes femmes et adolescentes sont particulièrement touchées. L'une d'elles est nouvellement infectée toutes les deux minutes selon le rapport.
Le rapport pointe également l'écart d'accès aux traitements entre les enfants et les adultes. Cet écart se creuse au lieu de se résorber. En 2021, 70% des adultes vivant avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral contre seulement 41% des enfants. Durant cette année 800.000 enfants séropositifs ne reçoivent aucun traitement. Ces enfants représentent 4% de la population vivant avec le VIH en 2021 mais 15% des décès liés au virus.
À voir : Comment éviter la transmission du VIH entre mère et enfant ?
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Objectif, éradiquer le sida d'ici 2030 ?
Je pense que notre défi est de nous battre deux fois plus pour ramener le VIH sur les écrans radars.
Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des maladies infectieuses.
En 2021, les ressources internationales disponibles pour lutter contre le VIH sont 6% moins généreuses que celles disponibles en 2010, selon l’AFP. Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des maladies infectieuses.
Le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des maladies infectieuses, craint de voir la fatigue face à l’épidémie de Sida provoquer un trou dans les ressources dédiées.
À lire : Sida : 36,3 millions de victimes en 40 ans, toujours pas de vaccin
"Avec une maladie que nous avons combattu ensemble depuis maintenant plus de 40 ans, cela rend difficile de maintenir la motivation", déclare-t-il.
Devant les conséquences du Covid-19, et maintenant la variole du singe, "les gens se retrouvent épuisés face aux épidémies et pandémies", déclare le Dr A. Fauci. "Je pense que notre défi est de nous battre deux fois plus pour ramener le VIH sur les écrans radars", ajoute-t-il.
L’ONUSIDA plaide pour des fonds supplémentaires dès aujourd'hui dans l’objectif d’éradiquer l'épidémie de sida d'ici 2030.
"Les dirigeants ne doivent pas prendre cette immense alerte rouge pour un panneau stop", écrit Winnie Byanyima. "Ce rapport n'est pas une admission d'échec. C'est un appel à l'action."