Fil d'Ariane
Des négociations entamées ce 23 juillet entre les organisateurs des Jeux olympiques de Paris et le Syndicat représentant les artistes-interprètes (SFA-CGT) n'ont pas débouché sur un accord en fin de journée. Ces derniers annoncent maintenir leur préavis de grève pour la cérémonie d'ouverture le 26.
Installation de tribunes sur les voies sur berges le long de la Seine à Paris ce 21 juillet 2024.
Le syndicat SFA-CGT a dénoncé la semaine dernière de "criantes inégalités de traitement" entre les danseurs recrutés. Selon lui, 250 à 300 d'entre-eux, intermittents du spectacle, ont été embauchés à des conditions "honteuses", sans défraiement de logement ni de transport et avec des droits à l'image (dus au titre de la captation du spectacle) d'un montant de 60 euros (contre 1.610 euros pour des danseurs salariés au sein de différents ballets).
"Ce (mardi) matin, une timide proposition nous a finalement été faite, portant sur une revalorisation de la rémunération des droits de diffusion. Ils passeraient de 60 à 180 euros", affirme le SFA-CGT dans un communiqué transmis à l'AFP. "Cette proposition est largement en dessous des revendications des artistes et ne répond pas à l'ensemble des problématiques soulevées", ajoute-t-il.
Le syndicat indique avoir "présenté" une "contre-proposition" qu'il n'a pas détaillée. La négociation se poursuit, selon lui. Une nouvelle réunion pourrait se tenir en soirée, selon un membre du SFA-CGT, interrogé par l'AFP.
La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a estimé sur X ce 23 juillet qu'il n'était "pas possible que les artistes de la cérémonie d'ouverture des JOP ne soient pas rémunérés et défrayés comme le prévoit la convention collective".
S'adressant à Paname 2024, producteur exécutif des cérémonies, prestataire de Paris 2024, elle a lancé : "les négociations doivent aboutir au plus vite!" De son côté, la fédération CGT Spectacle a mis en place une caisse de grève afin d'aider "les artistes grévistes qui sont dans une situation de précarité particulière".
À Lyon, les sapeurs-pompiers et les transports en commun ont déposé des préavis de grève, qui ne devraient pas affecter la tenue des épreuves.
"On sera grévistes mais il y a une continuité de service public" a déclaré à l'AFP l'adjudant Steeve Martinez, président départemental du syndicat Fédération autonome (FA). "La direction est en train de réquisitionner 1.200 sapeurs pompiers sur la période des JO", a précisé l'adjudant-chef Rémy Chabbouh, porte-parole Sud.
Le syndicat Sud a déposé lundi un préavis de grève, dénonçant notamment la consigne donnée aux sapeurs-pompiers de ne pas prendre plus de deux semaines de congés cet été, au lieu de trois normalement.
Les syndicats revendiquent une revalorisation salariale sous forme de prime, indique M. Martinez, regrettant qu'on leur ait seulement proposé de "prendre une garde en heure supplémentaire", et une prime de 70 euros".
Les pompiers de Paris, mobilisés lors des JO pourront bénéficier d'une prime de 1.600 euros.
"Les services de l'État ont pris la décision de réduire de manière préventive la pause estivale des sapeurs-pompiers, sans garantie de versement de prime, ni même de mobilisation, ceci sans consulter les collectivités", appuie la métropole, qui assure "comprendre" la demande des pompiers mais estime qu'il "revient à l'État (...) d'assurer le financement des primes JO".Les syndicats Unsa et FO des transports en commun ont également déposé le 22 juillet un préavis de grève pour les 24 et 25. Selon un communiqué de TCL, le tramway T7, qui relie le stade à Vaulx-en-Velin, ne circulera pas le 24 mais des navettes bus et tramway prendront le relais. "Ca a été dimensionné pour", a assuré une représentante de la TCL, affirmant que les voyageurs ne rencontreraient "aucun souci".
Lyon accueille onze matchs de groupe des épreuves du football des JO, à partir du 24 juillet, et avant les finales masculine et féminine à Paris, les 9 et 10 août.
Le 26 juillet, à partir de 19h30, quelque 3.000 danseurs, musiciens, comédiens prendront d'assaut les berges de la Seine et ses ponts sur un parcours de six kilomètres remontant le fleuve d'Est en Ouest jusqu'à la Tour Eiffel, pour une cérémonie XXL qui a lieu pour la première fois hors d'un stade.