Fil d'Ariane
Depuis Nouméa, mercredi 26 juillet, le président français Emmanuel Macron, a martelé que "la Nouvelle-Calédonie est française." Il a par ailleurs évoqué un "statut nouveau" pour les Calédoniens.
Le président français, Emmanuel Macron, rend hommage à la tribu kanak de Hwadrilla, où sont enterrés les 19 militants kanaks, sur l'île d'Ouvéa, au large de la Nouvelle-Calédonie, le 5 mai 2018.
Au cours d’un discours devant la place de la Paix à Nouméa, mercredi 26 juillet, le président français, Emmanuel Macron a déclaré que "la Nouvelle-Calédonie est française parce qu'elle a choisi de rester française." Il a toutefois affirmé ne pas "mésestimer les aspirations déçues de ceux qui défendaient un tout autre projet."
Depuis la capitale calédonienne, le chef de l’État a enjoint toutes les parties à avoir "la grandeur d'accepter" les résultats des trois référendums, organisés dans le cadre de l'accord de Nouméa de 1998. Il a assuré vouloir être "le président d'un nouveau projet [...] celui de la Nouvelle-Calédonie dans la République."
Le dirigeant français a, en outre, fait part de son souhait de voir une "révision de la Constitution" pour "début 2024". Il a évoqué un "statut nouveau" pour les Calédoniens et le dégel du corps électoral à court terme. "Je vous demande d'engager un travail pour faire advenir une citoyenneté pleine et entière fondée sur un contrat social, faite de devoirs et de droits [...] de l'appartenance au Caillou." Il a expliqué vouloir mettre ce projet en œuvre dans "les mois, les trimestres qui viennent" et "dans le consensus."
Emmanuel Macron a également proposé aux Calédoniens d'emprunter deux "chemins": celui du "pardon" et celui de "l'avenir." "Il nous faut regarder en face cette histoire, ce début, ce passé qui ne veut pas passer […] C'est un chemin que nous devons parcourir ensemble [...] Ce n'est pas un chemin de repentance, c'est un chemin de fraternité, de vérité et de courage."
Il a néanmoins déploré l'absence à une réunion, au Haut-Commissariat du territoire, de responsables indépendantistes. Il y avait convié les acteurs politiques des deux camps (indépendantistes et non indépendantistes). Le président du Congrès, Roch Wamytan, n'y a pas non plus pris part. "Pour ceux qui n'étaient pas là [...] j'ai été personnellement blessé", a-t-il regretté. Il a mis en garde contre le choix de se "réfugier dans un séparatisme" et du "risque de la violence" qu'il fait planer. "Pas de retour en arrière, pas de bégaiement, pas de surplace", a-t-il insisté.
Si des responsables de tous les bords étaient autour de la même table lors de cette réunion, Emmanuel Macron a bien précisé au début de la rencontre qu'il ne s'agissait pas d'une négociation "trilatérale formelle" avec l’État, dont les indépendantistes n'ont toujours pas accepté le principe.