Un homme menaçant et armé de couteaux tué par un policier à Saint-Étienne

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L'homme avait menacé de "faire un carnage sur le marché de Noël" de Saint-Étienne, situé à quelques centaines de mètres du lieu où il a été abattu

L'homme avait menacé de "faire un carnage sur le marché de Noël" de Saint-Étienne, situé à quelques centaines de mètres du lieu où il a été abattu

AFP/Archives
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Un homme armé de couteaux a été abattu par un policier municipal mardi en fin d'après-midi, après avoir menacé des passants dans une rue commerçante de Saint-Étienne et légèrement blessé une femme âgée.

Vers 17H30, le policier a fait usage de son arme de service car l'homme, dont l'identité n'est pas encore connue, se montrait "agressif" et menaçait des personnes à l'arme blanche, a indiqué à l'AFP le procureur David Charmatz.

Il a pourchassé plusieurs piétons sur une des artères principales du centre-ville, avant de retenir une femme âgée avec un couteau sous la gorge, a précisé une source policière. C'est alors, selon cette source, qu'un agent municipal a tiré, à une seule reprise, pour le neutraliser.

Abdel, gérant d'un magasin de téléphonie mobile, était à ce moment occupé dans son magasin avec des clients. "J'ai entendu des tirs", relate-t-il sur place à l'AFP. "Je suis sorti et j'ai vu qu'il y avait des flics en cercle. (...) Ils ont commencé le massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des pompiers".

Les secours n'ont pas réussi à réanimer l'homme qui est décédé.

La femme qui a été agressée est légèrement blessée, selon le procureur qui s'est immédiatement rendu sur place.

Aucun autre blessé n'a pour l'heure été rapporté.

Sang-froid

L'homme décédé était âgé de 20 à 30 ans et ne portait aucune pièce d'identité sur lui. Son corps a été placé sous scellé en vue d'une identification, a déclaré à l'AFP une autre source policière.

Peu avant les faits, selon cette source, il était entré dans un magasin déclarant qu'il allait "faire un carnage sur le marché de Noël", situé à quelques centaines de mètres du lieu où il a été abattu, sans faire d'allusion à un quelconque motif religieux.

En l'état, l'attaque ne semble avoir "aucune dimension terroriste", a toutefois précisé David Charmatz.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Saint-Étienne, l'une pour comprendre le parcours de cet homme, l'autre pour meurtre au sujet du tir mortel du policier.

"Je salue la réactivité, le professionnalisme, le sang-froid des policiers municipaux qui ont été les premiers intervenants sur site", a salué le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau, qui s'est lui aussi rendu sur les lieux.

"Depuis dix ans que la police municipale est armée à Étienne, c'est la première fois qu'elle ouvre le feu", a-t-il tenu à souligner.

Les policiers étaient munis de caméras piéton et la scène a été filmée par vidéosurveillance, a-t-il encore dit, espérant que cela aide les enquêteurs à retracer la scène.

Le syndicat FO des policiers municipaux stéphanois a témoigné dans un communiqué son "empathie à l'égard de ces agents et plus particulièrement à l'égard de l'agent qui a dû faire usage de son arme de service, dans le cadre de ses missions pour la protection des Stéphanois, avec les conséquences que cela implique".

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