Fil d'Ariane
Media briefing on #COVID19 with @DrTedros https://t.co/YFrzQivUqu
— World Health Organization (WHO) (@WHO) December 14, 2021
Face à cette recrudescence du nombre de cas, la course aux vaccins a repris de plus belle et c'est bien ce qui inquiète l'OMS.
L'OMS craint en outre que les doses de rappel décidées dans de nombreux pays occidentaux pour les populations adultes mettent à mal la vaccination dans les pays pauvres.
"L'OMS n'est pas contre les doses de rappel. Nous sommes contre l'iniquité" vaccinale, a affirmé le Dr Tedros. "C'est une question de hiérarchisation des priorités. (...) Donner des doses de rappel aux groupes à faible risque de maladie grave ou de décès met simplement en danger la vie de ceux à risque élevé qui attendent toujours leurs premières doses", a-t-il insisté.
Il a souligné, 41 pays n'ont toujours pas réussi à vacciner 10% de leur population et 98 pays n'ont pas atteint la barre des 40%. "Si nous mettons fin à l'iniquité, nous mettons fin à la pandémie. Si nous permettons à l'iniquité de se poursuivre, nous permettons à la pandémie d'aller de l'avant", a-t-il insisté.
"Je ne veux pas que les gens se sentent mal à l'aise parce qu'on leur a proposé une 3e dose et qu'ils l'ont prise. Mais il y a des millions de personnes dans le monde qui n'ont reçu aucune protection. Et on doit leur donner la priorité", a de son côté alarmé le responsable des opérations d'urgence à l'OMS, Mike Ryan.
Par priorité, Mike Ryan pense évidement à l'Afrique qui, selon de nouvelles données, va devoir attendre l'été 2024 avant de vacciner 70% de sa population.
Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, avait déjà mis en garde contre les conséquences que pourrait avoir pour l'Afrique la décision de l'Union européenne de mobiliser ses vaccins pour des campagnes de rappel.