Basket : les Golden State Warriors champions NBA portés par leur génération dorée

Le septième titre de champion NBA des Golden State Warriors, obtenu jeudi 16 juin face à Boston, est surtout le quatrième en six finales d'une génération dorée. Celle des Stephen Curry, Steve Kerr, Klay Thompson, Draymond Green, piliers d'une dynastie qu'on pensait enterrée en 2019 a su intégrer de jeunes talents pour être à nouveau compétitive. Retour sur les quatre triomphe de cette génération.
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Warriors champions NBA
Stephen Curry, le meneur des Golden State Warriors, brandit le trophée Bill Russell après avoir été élu MVP au sortir de la victoire des Warriors sur les Boston Celtics lors du sixième match de la finale de la NBA, jeudi 16 juin 2022, à Boston.
Michael Dwyer (AP)
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  • 2014-2015, la première de Steve Kerr à l'ouvrage
Golden State possède une ossature solide autour de la star Stephen Curry et de son "Splash Brother", Klay Thompson. Il ne manque plus qu'à trouver l'alchimiste. Ce sera Steve Kerr.

Le succès est immédiat. Dans le sillage de Curry, nommé meilleur joueur de la saison (« MVP »), les Warriors déroulent un "run & gun" (une stratégie qui consiste à jouer vite et tirer souvent) irrésistible et survolent les play-offs. En finale, ils écartent aisément les Cleveland Cavaliers de LeBron James (4-2).

Andre Iguodala, pour sa défense sur "LBJ", est désigné meilleur joueur de la finale. Steve Kerr devient le neuvième entraîneur champion dans son année de rookie (« nouvelle recrue »).
Steve Kerr
L'entraîneur des Golden State Warriors, Steve Kerr, hurle pendant le deuxième quart-temps du sixième match de la finale NBA contre les Boston Celtics, le jeudi 16 juin 2022.
Steven Senne (AP)
 
  • 2015-2016, frustrés par LeBron James
Golden State est en état de grâce. Les records pleuvent dont celui du meilleur bilan en saison régulière (73 victoire pour 9 défaites), mieux que les Chicago Bulls de 1996. Stephen Curry est une nouvelle fois élu MVP à l'unanimité des votes, une première.

Les choses se corsent en play-offs. En finale de conférence, les Warriors sont dos au mur face au Thunder d’Oklahoma (3-1). Au cinquième match, ils survivent aux 40 points de Kevin Durant. AU suivant, KlayThompson les sauve en plantant 41 points, dont 11 paniers primés. Il hérite du surnom de "Game 6 Klay".

En finale, Golden State retrouve Cleveland et entrevoit le doublé (3-1). Mais "King James" ne l'entend pas ainsi. Lui et Kyrie Irving inscrivent 41 points chacun dans le match numéro 5.

Au 7ème, les Warriors craquent chez eux : à deux minutes de la fin, moment où le score est de 89-89, "LBJ" réussit "The Block", un incroyable contre sur Iguodala. Irving plante ensuite un tir primé assassin et les Cavs réussissent la plus grande remontée de l'histoire.
 
  • 2016-2017, intouchables avec Kevin Durant
Kevin Durant frustré, Golden State frustré, autant s'associer. Possédant les trois derniers MVP (Kevin Durant le fut en 2014), les "Dubs" ne peuvent que reprendre leur dû. En play-offs, ils balayent les Blazers de Portland, le Jazz de l’Utah et les San Antonio Spurs. Ils déroulent douze succès de rang, un record.

Ils prennent par la même une revanche éclatante contre Cleveland en finale. Les Warriors mènent 3-0, portant leur invincibilité à 15 victoires. Les Cavs sauvent l'honneur au 4ème match, mais cèdent au suivant, impuissants face Durant, implacable meilleur joueur (35,2 points, 8,4 rebonds et 5,4 passes de moyenne).
 
  • 2017-2018, un succès construit crescendo
Deuxièmes de la saison régulière derrière Houston, les Warriors retrouvent les Houston Rockets de James Harden en finale de conférence. Menés 3-2, ils effacent 17 points de retard au cours de la 6ème rencontre, avant d'infliger un 64–25 en seconde période. Chris Paul blessé, les Dubs arrachent le match numéro 7.

Excepté le premier duel remporté après prolongation, la quatrième joute consécutive face à Cleveland est une formalité (4-0). Auteur de 51 points, LeBron James frappe un tableau blanc de colère et récolte une contusion osseuse à la main, gardée secrète jusqu'au bout. Kevin Durant est encore nommé MVP (28,8 points, 10,8 rebonds, 7,5 passes de moyenne).
 
  • 2018-2019, blessures en série
Finalistes pour la cinquième année de rang, une performance inédite depuis les Boston Celtics de Bill Russell, les Dubs affrontent les Raptors de Toronto.

La série, très disputée, bascule d'abord avec la rupture du tendon d'Achille droit de Kevin Durant lors du match 5. Puis avec celle du ligament croisé antérieur du genou gauche de Klay Thompson au suivant. Les Raptors remportent leur premier titre (4-2).
 
  • 2019-2020, l’année cauchemar
Durant et Iguodala partis, Thompson convalescent... une page se tourne. D'autant que les Warriors quittent l'Oracle Arena d'Oakland pour San Francisco et le flambant neuf Chase Center (1,4 milliard de dollars).

Stephen Curry se fracture la main gauche, Draymond Green erre comme une âme en peine et Steve Kerr s'arme de patience pour reconstruire avec des jeunes tels qu’Andrew Wiggins et Jordan Poole. Golden State termine la saison avec le pire bilan de la Ligue (15 victoires-50 défaites).
 
  • 2020-2021, Stephen Curry trop seul
Alors qu’il préparait son retour, Klay Thompson se rompt le tendon d'Achille droit. Stephen Curry, porte l'équipe sur ses épaules et effectue une saison XXL.

Il marque 62 points contre Portland, devient le marqueur le plus prolifique du club devant Wilt Chamberlain. A 33 ans, il finit meilleur scoreur de la saison (32 points de moyenne), devenant le deuxième plus vieux joueur à y parvenir derrière Michael Jordan. Mais il ne peut éviter l'élimination contre Memphis, en barrage pour les play-offs.
 
  • 2021-2022, la résurrection
Avec un Draymond Green retrouvé, Wiggins et Poole performants, Golden State brille à nouveau. Stephen Curry devient, devant Ray Allen, le meilleur marqueur à trois points de l’histoire. Et, 941 jours après, Thompson rejoue enfin.
Wiggins
L'ailier des Warriors, Andrew Wiggins (à droite) face à Marcus Smart, durant le premier quart-temps du sixième match de la finale NBA, jeudi 16 juin 2022.
Steven Senne (AP)
Les Warriors retrouvent leur ADN de champions en play-offs. Ils écartent le Denver de Nikola Jokic, le Memphis de Ja Morant et le Dallas de Luka Doncic. En finale, ils matent les Celtics de Boston (4-2) emmenés par un Stephen Curry enfin MVP d'une finale, sept ans jour pour jour après le premier sacre de cette génération dorée.