Fil d'Ariane
Les équipes nord-africaines ont montré leur supériorité lors de la Coupe arabe de football au Qatar. C'est l'Algérie qui affrontera la Tunisie ce samedi 18 décembre pour la finale de la compétition.
Une finale qui fait figure de répétition générale, à un an de celle de la Coupe du monde aussi organisée dans l’émirat du Golfe.
Ce qui est certain, c'est que la compétition fait du bien à la cohésion du Maghreb. C'est ce que confie l'ex-international marocain Abdeslam Ouaddou. "Les pays du Maghreb sont souvent en tension sur le plan géopolitique. C'est bien que le sport et le football en particulier arrivent à faire cohabiter toutes ces personnes (…). On a vu plein de vidéos de supporters de différents pays qui se serraient dans les bras."
Après avoir éliminé le Maroc le week-end dernier aux tirs au but, les Fennecs sont venus à bout du Qatar (2-1) mercredi 15 décembre au terme d'une demi-finale qui restera longtemps dans les annales.
Le numéro 10 algérien Youcef Belaïli a fait la fierté de son équipe. Il a d'abord vu son penalty être repoussé avant d'envoyer le ballon au fond des filets dans la foulée.
De leur côté, les Aigles de Carthage n'ont eu besoin que d'un but contre leur camp à la toute dernière minute du temps additionnel du capitaine égyptien Amr El Soulia pour l'emporter (1-0).
It’s an African night on the way to the #FIFArabCup last dance! ⚽
— CAF (@CAF_Online) December 15, 2021
Tunisia Algeria pic.twitter.com/5S0iJPsj7K
Les Algériens n'ont perdu aucune rencontre durant la compétition de la Coupe arabe. Pourtant, ils ont dû jouer sans le milieu offensif de Manchester City, Riyad Mahrez.
"L'Algérie est sur une bonne dynamique lancée par l'équipe de Djamel Belmadi, et suivie par l'équipe de Bougherra. Il y a un mental et un discipline extraordinaire", confie Abdeslam Ouaddou qui a lui-même intégré le staff technique de l’équipe d’Algérie en 2020."Ils sont très respectueux des valeurs, du drapeau, du cadre de vie mis en place par l'entraîneur et ont du talent par ailleurs."
Selon lui, c'est d'ailleurs tout ce qui fait la différence entre l'Algérie et le Maroc aujourd'hui, deux équipes qu’il connaît bien. "'Le talent aujourd'hui ne suffit pas. On ne gagne pas de match à coup de grosses primes financières." Une référence aux primes consentis par le Maroc à ses joueurs.
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Les Tunisiens, de leur côté, ont joué la compétition sans l'attaquant de Saint-Etienne, Wahbi Khazri. Leur équipe fait aussi preuve d’un sens du collectif, selon Abdeslam Ouaddou. "Ils arrivent à "produire" des joueurs locaux. Produire un joueur local, c'est aussi s'attacher aux valeurs du pays, à l'identité, à la culture."
L’ex-international marocain rappelle que le nombre de joueurs tunisiens qui arrivent à s’expatrier montre bien combien le pays est formateur.
Quelle qu’en soit l’issue, la compétition laisse flotter un vent d’optimisme pour la prochaine Coupe du monde au Qatar. Les stades remplis et l’organisation réussie de la compétition par le pays hôte donne de l’espoir à Abdeslam Ouaddou. "Quand on voit le public revenir dans les stades, ça change quand même l'environnement et l'atmosphère. Les supporters ont une part importante dans le spectacle et le football mondial."
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