Fil d'Ariane
"Je n'ai pas envie de rentrer dans un débat médiatique mais il n'empêche que chaque individu a et aura sa liberté d'expression", assure Didier Deschamps. Le technicien des Bleus était interrogé sur l'interpellation des Bleus par l'ONG Amnesty International France qui leur demande de l'aider "à défendre et soutenir les personnes migrantes travaillant dans des conditions indignes au Qatar". L'ONG demande aux joueurs de s'engager "comme l’ont fait (leurs) collègues danois" qu'ils affronteront le 3 juin ou de prendre la parole comme les Allemands qui "ont déjà pris position".
La Fédération a fait les démarches nécessaires, comme toutes les nations, pour faire en sorte d'être vigilants, attentifs à cette situation là-bas.Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France de football
Amnesty International, soutenu par plusieurs organisations de défense des droits humains, a demandé jeudi à la Fifa de verser une compensation d'au moins 440 millions de dollars aux travailleurs immigrés "maltraités" au Qatar, citant notamment les salaires impayés et les dommages causés par les accidents du travail.
Amnesty a salué les réformes sociales décidées par le Qatar depuis 2018 et l'amélioration des conditions sur les chantiers de la Coupe du monde mais, selon l'ONG, ces règles ne sont pas toujours respectées.
Critiqué depuis qu'il s'est vu attribuer le premier Mondial de football dans un pays arabe, le Qatar a aboli le système de parrainage faisant des salariés des quasi propriétés de leur employeur et instauré un salaire minimum horaire. Le Comité suprême d'organisation du Mondial assure en outre "que des progrès significatifs ont été faits" dans plusieurs domaines (logement, santé, sécurité...).