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Éric Chelle, un profil disruptif pour secouer le Nigeria
Qualifié pour la prochaine CAN mais mal parti dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, le Nigeria a nommé le Franco-Malien Éric Chelle au poste de sélectionneur. Après deux ans sur le banc des Aigles du Mali, l’ancien défenseur va monter en gamme sur celui des Super Eagles et de leurs stars. Analyse.
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PA Images / Icon Sport
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Pour une surprise, c'est une surprise. Oscillant entre techniciens européens expérimentés et entraîneurs locaux, le Nigeria a fait dans l'inédit en nommant Éric Chelle au poste de sélectionneur, mardi soir. Âgé de 47 ans, le Franco-Malien natif d'Abidjan devient ainsi le premier entraîneur étranger d'origine africaine à s'asseoir sur le banc des Super Eagles. En poste au MC Oran depuis le mois d'octobre dernier et sous contrat jusqu'au mois de juin 2026, l'ancien défenseur de Lens et de Valenciennes va quitter le club de l'élite algérienne pour entamer sa nouvelle mission à la tête des vice-champions d'Afrique. « Sa nomination prend effet immédiatement », a précisé la Fédération nigériane de football (NFF) dans un communiqué officiel.
Devenu sélectionneur du Mali au printemps 2022, Éric Chelle, sélectionné à cinq reprises avec les Aigles en tant que joueur, avait été remercié en juin 2024, dans la foulée des éliminatoires du Mondial 2026 et de la dernière CAN en Côte d'Ivoire. Lors de cette trente-quatrième édition, les coéquipiers d'Hamari Traoré s'étaient inclinés en quarts de finale contre le pays hôte, futur vainqueur de l'épreuve, au terme d'une rencontre au scénario cruel. Un temps annoncé à Metz, l'ancien coach de Marseille-Consolat (aujourd'hui Athlético Marseille, ndlr) et de Martigues, dans les divisions inférieures françaises, avait rebondi en Algérie tout en gardant l'ambition de retrouver la direction d'une équipe nationale. C'est désormais chose faite.
Le profil d'Éric Chelle tranche radicalement avec ceux de ses prédécesseurs étrangers sur le banc des vice-champions d'Afrique. Limitons-nous aux deux derniers d'entre eux. Parti après la dernière CAN en raison de différends financiers avec la Fédération, le Portugais José Peseiro avait trente années d'expérience comme technicien, à la barre de clubs portugais mais aussi d'Al-Ahly ou d'équipes nationales (Arabie Saoudite, Venezuela). Resté en poste entre 2016 et 2021, le Franco-Allemand Gernot Rohr présentait lui aussi un CV bien garni, et un profil rompu à l'Afrique, avec des passages au Gabon, au Niger et au Burkina Faso. D’autres Le vécu africain d'Éric Chelle se limite à ses deux années à la tête des Aigles et à son passage au MC Oran, trois mois soldés par un bilan mitigé de 5 victoires et 5 défaites.
Attendu dimanche à Abuja pour finaliser les termes de son engagement, le nouveau boss des Super Eagles doit arriver avec ses assistants attitrés. Le successeur de l'intérimaire Augustine Eguavoen sera aussi secondé par des adjoints désignés par la Fédération, si l'on en croit la presse locale. En misant sur un technicien plus jeune à la réputation de meneur d'hommes, les dirigeants nigérians font le pari d'une remobilisation d'un groupe talentueux (et plus complet dans toutes ses lignes depuis la CAN en Côte d'Ivoire) mais prompt à sombrer dans la facilité. Cela leur joue régulièrement des tours : écartés en barrage par le Ghana de l'édition 2022, Victor Osimhen et ses coéquipiers ont mal débuté leur campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Avec trois petits points en quatre matchs, ils occupent une peu reluisante cinquième et avant-dernière place du groupe C.
« Éric Chelle aura la responsabilité de guider les Super Eagles vers la qualification pour la Coupe du monde 2026, dont la prochaine série de matchs (5e et 6e journées) aura lieu en mars », indiquait mardi le communiqué de la NFF. C'est dire si le Franco-Malien est vu comme l'homme d'une possible « remontada ». Et s'ils se sont qualifiés sans briller ni beaucoup trembler pour la CAN 2025, les sextuples participants à une phase finale courent toujours après leur première victoire dans ces éliminatoires du Mondial et devront se lancer face au Rwanda, leader surprise du groupe C, puis au Zimbabwe, qui ferme la marche. Autant dire qu'Éric Chelle ne bénéficiera pas du moindre droit à l'erreur dans un groupe qui comprend également l'Afrique du Sud, le Bénin et le Lesotho. Signe qui ne trompe pas, la durée de son contrat n'a pas été précisée.
Avant d'entamer sa mission délicate à la tête d'une équipe A constellée de stars (Victor Osimhen et Ademola Lookman, les deux derniers joueurs africains de l'année, mais aussi Victor Boniface et Alex Iwobi, le neveu de Jay Jay Okocha, ndlr), Chelle sera présent pour le CHAN coorganisé par le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda, qui verra les Super Eagles locaux tenter de décrocher un premier trophée dans cette épreuve. L'occasion de se familiariser avec le football de cet État-continent, et de pratiquer la langue anglaise dont la maîtrise serait souhaitable pour affronter l'exigeante presse nigériane. Le défi s'annonce aussi imposant qu'excitant pour Éric Chelle, qui pour le relever a lâché un confortable contrat au MC Oran (avec un salaire mensuel supérieur à 30 000 euros selon nos sources), où son départ passe mal. C'est peu dire que ses débuts seront suivis avec curiosité.
Devenu sélectionneur du Mali au printemps 2022, Éric Chelle, sélectionné à cinq reprises avec les Aigles en tant que joueur, avait été remercié en juin 2024, dans la foulée des éliminatoires du Mondial 2026 et de la dernière CAN en Côte d'Ivoire. Lors de cette trente-quatrième édition, les coéquipiers d'Hamari Traoré s'étaient inclinés en quarts de finale contre le pays hôte, futur vainqueur de l'épreuve, au terme d'une rencontre au scénario cruel. Un temps annoncé à Metz, l'ancien coach de Marseille-Consolat (aujourd'hui Athlético Marseille, ndlr) et de Martigues, dans les divisions inférieures françaises, avait rebondi en Algérie tout en gardant l'ambition de retrouver la direction d'une équipe nationale. C'est désormais chose faite.
Un profil en rupture avec les habitudes du Nigeria
Le profil d'Éric Chelle tranche radicalement avec ceux de ses prédécesseurs étrangers sur le banc des vice-champions d'Afrique. Limitons-nous aux deux derniers d'entre eux. Parti après la dernière CAN en raison de différends financiers avec la Fédération, le Portugais José Peseiro avait trente années d'expérience comme technicien, à la barre de clubs portugais mais aussi d'Al-Ahly ou d'équipes nationales (Arabie Saoudite, Venezuela). Resté en poste entre 2016 et 2021, le Franco-Allemand Gernot Rohr présentait lui aussi un CV bien garni, et un profil rompu à l'Afrique, avec des passages au Gabon, au Niger et au Burkina Faso. D’autres Le vécu africain d'Éric Chelle se limite à ses deux années à la tête des Aigles et à son passage au MC Oran, trois mois soldés par un bilan mitigé de 5 victoires et 5 défaites.
Attendu dimanche à Abuja pour finaliser les termes de son engagement, le nouveau boss des Super Eagles doit arriver avec ses assistants attitrés. Le successeur de l'intérimaire Augustine Eguavoen sera aussi secondé par des adjoints désignés par la Fédération, si l'on en croit la presse locale. En misant sur un technicien plus jeune à la réputation de meneur d'hommes, les dirigeants nigérians font le pari d'une remobilisation d'un groupe talentueux (et plus complet dans toutes ses lignes depuis la CAN en Côte d'Ivoire) mais prompt à sombrer dans la facilité. Cela leur joue régulièrement des tours : écartés en barrage par le Ghana de l'édition 2022, Victor Osimhen et ses coéquipiers ont mal débuté leur campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Avec trois petits points en quatre matchs, ils occupent une peu reluisante cinquième et avant-dernière place du groupe C.
Objectif Coupe du monde 2026
« Éric Chelle aura la responsabilité de guider les Super Eagles vers la qualification pour la Coupe du monde 2026, dont la prochaine série de matchs (5e et 6e journées) aura lieu en mars », indiquait mardi le communiqué de la NFF. C'est dire si le Franco-Malien est vu comme l'homme d'une possible « remontada ». Et s'ils se sont qualifiés sans briller ni beaucoup trembler pour la CAN 2025, les sextuples participants à une phase finale courent toujours après leur première victoire dans ces éliminatoires du Mondial et devront se lancer face au Rwanda, leader surprise du groupe C, puis au Zimbabwe, qui ferme la marche. Autant dire qu'Éric Chelle ne bénéficiera pas du moindre droit à l'erreur dans un groupe qui comprend également l'Afrique du Sud, le Bénin et le Lesotho. Signe qui ne trompe pas, la durée de son contrat n'a pas été précisée.
Avant d'entamer sa mission délicate à la tête d'une équipe A constellée de stars (Victor Osimhen et Ademola Lookman, les deux derniers joueurs africains de l'année, mais aussi Victor Boniface et Alex Iwobi, le neveu de Jay Jay Okocha, ndlr), Chelle sera présent pour le CHAN coorganisé par le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda, qui verra les Super Eagles locaux tenter de décrocher un premier trophée dans cette épreuve. L'occasion de se familiariser avec le football de cet État-continent, et de pratiquer la langue anglaise dont la maîtrise serait souhaitable pour affronter l'exigeante presse nigériane. Le défi s'annonce aussi imposant qu'excitant pour Éric Chelle, qui pour le relever a lâché un confortable contrat au MC Oran (avec un salaire mensuel supérieur à 30 000 euros selon nos sources), où son départ passe mal. C'est peu dire que ses débuts seront suivis avec curiosité.
