Fil d'Ariane
Le sprinteur malien Fodé Sissoko était sur la ligne de départ du 100 mètres hommes, ce samedi 3 août matin, au Stade de France. L'athlète qui s'entraîne en France depuis plusieurs années n'a malheureusement pas pu se qualifier. Nous l'avons rencontré pour faire un retour sur son parcours. Entretien
Le sprinteur malien Fodé Sissoko, à gauche, Naquille Harris représentant Saint Kitts et Nevis au milieu, et Lalu Muhammad Zohri représentant l'Indonésie à droite, lors du premier tour des qualifications des Jeux olympiques de Paris 2024, le 3 août 2024, à Saint-Denis, en France.
TV5MONDE : Comment s’est passée votre course ce matin ?
Fodé Sissoko : Pour moi, la performance n'était pas au rendez-vous. Mais c'est une fierté de représenter mon pays, le Mali. D'autant plus ici, qui est chez moi aussi, parce que ça fait six ans que je m'entraîne ici.
C'est l'occasion d’ailleurs de les remercier et de remercier les personnes qui m'ont permis d'être là, le Comité olympique et la Fédération d’athlétisme. Toutes les personnes de près ou de loin qui m'ont aidé financièrement.
TV5MONDE : Comment avez-vous vécu cette première expérience ?
Fodé Sissoko : Hier déjà, je suis venu voir le 100 mètres dames. J'ai vu l'ambiance, j'ai dit : “Ah ouais !”. Il faut vraiment que tu restes dans ta bulle. J'en ai fait des compétitions. J'ai fait Tokyo mais il y avait le Covid-19. Là, le public te soutient dès la sortie de la chambre jusqu'à l'arrivée de la course. Franchement, l'ambiance était au top.
TV5MONDE : Vous avez choisi de venir en France pour parfaire votre entraînement. Racontez-nous comment vous vous êtes préparé depuis six ans ? Comment en êtes-vous arrivé à participer aux 100 mètres des Jeux olympiques ?
Fodé Sissoko : Ma spécialité de base, c'est le 200 mètres. Les préparations n'ont pas été aussi tops que ça, parce que j'ai eu quelques pépins physiques et j’ai enchaîné juste après avec les championnats d'Afrique au Cameroun. Je n’ai pas pu vraiment m'entraîner comme il faut parce que j'avais des tensions musculaires. Pour ne pas risquer de me blesser, on a dû songer à certaines méthodes. Et c'est seulement la semaine dernière qu'on a vraiment commencé à travailler le départ. Je n’avais pas les cartes en mains pour faire ce que je voulais. Mais c'est quand même un honneur pour moi de représenter mon pays à ce niveau.
TV5MONDE : Qu'est-ce que vous allez faire maintenant de vos Jeux ? Est-ce que vous allez voir des épreuves ?
Fodé Sissoko : Je vais profiter de ces Jeux parce que je ne suis arrivé qu’hier au Village. Jusqu’ici, j'étais à Lille pour me préparer. Donc on va essayer de soutenir quelques amis qui sont encore dans la course.
TV5MONDE : Il y a des athlètes que vous voulez voir absolument ? Des athlètes que vous voulez rencontrer ?
Fodé Sissoko : J'ai rencontré déjà pas mal d’athlètes, mais il y a des finales qu'il ne faut pas que je rate comme celle du 100 mètres hommes, du 200 mètres hommes, du 800 mètres hommes et le 100 mètres dames. Je serai là pour soutenir mes compatriotes du continent : les Ivoiriens, les Kenyans et le burkinabè Hugues Fabrice Zango qui est un pote.