Jeux paralympiques de Paris 2024 : mode d'emploi de la classification

T20, C1, S14, GBL : en parasport, qui dit diversité des handicaps dit répartition des athlètes par catégorie, un règlement primordial pour préserver une équité sportive. Petit guide pour les non-initiés.

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Paralympique

Le chinois Yuan Weiyi saute dans la piscine lors d'une séance d'entraînement avant les Jeux paralympiques de 2024, le mardi 27 août 2024, à Paris, en France.

AP Photo/Emilio Morenatti
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Alors que les Jeux paralympiques débutent ce 28 août, faisons le point sur leurs spécificités. 
Pour commencer, il existe trois grandes catégories de handicap : physiques, visuels, psychiques. La classification a pour objectif de définir quels athlètes sont éligibles aux compétitions, et d'opposer des sportifs aux caractéristiques identiques ou équivalentes.

Un peu d'anglais à maîtriser

Les catégories de handicap étant valables pour toutes les compétitions internationales, il n’est pas étonnant de devoir maîtriser la langue de Shakespeare pour déchiffrer le premier indicateur d’une catégorie : sa lettre. 

En natation ? c’est le "S" de "Swimming". En cyclisme ? le "C" de "Cycling". Derrière les initiales "GBL" ? le "Goalball", discipline mêlant hand et bowling.
D'autres catégories sont représentées par plusieurs lettres. Par exemple, les épreuves d'athlétisme se déroulent soit sur la piste (le "T" de Track), soit sur l'aire centrale (le "F" de Field).

Dans certains sports, les lettres peuvent aussi correspondre à une particularité. En badminton, l'épreuve "WH1" fera référence à des athlètes en fauteuil roulant (Wheelchair). En cyclisme, on retrouve aussi des catégories liées au type de vélo utilisé. Ainsi les catégories "H1" à "H5" regroupent les coureurs en "handbike", ou vélo à main lors des épreuves sur route.

Quant à la natation, une deuxième lettre peut suivre le "S" et correspond à un type de nage: "B" pour la brasse ou "breaststroke", le "M" pour le multi-nages ou "medley".

Des chiffres à décoder

Aux Jeux paralympiques de Paris, pas moins de 29 médailles d'or seront remises en para athlétisme pour la seule épreuve du 100m, femmes et hommes confondus. 
Les athlètes sont répartis en six catégories (1-6) : de la déficience visuelle (1) à l'absence d'un membre (6) en passant par la déficience intellectuelle (2). 

A ce premier chiffre y est accolé un deuxième, lié au degré du handicap, le '1' étant le plus fort. Ainsi, la championne paralympique française du 400 m (2016) Nantenin Keita - malvoyante - concourt en catégorie T13 alors que son coéquipier Trésor Makunda - non-voyant et accompagné d'un guide - est en catégorie T11.

La signification des chiffres peut aussi être légèrement différente. En natation, les catégories S1 à S10 (papillon, dos, crawl) correspondent à un handicap physique (mais S1 est plus fort que S10), S11 à S13 à un handicap visuel et S14 à un handicap intellectuel.

Des exceptions à assimiler

Si le nombre d'épreuves en para-athlétisme peut parfois donner le tournis, il n'en est pas de même pour chacun des 22 sports paralympiques. Ainsi le Goalball, le Para-Judo et le Cécifoot sont réservés uniquement aux athlètes déficients visuels. 

De son côté la para-haltérophilie regroupe plusieurs formes de handicaps tant que les athlètes peuvent utiliser leurs bras (épreuve de développé couché). Ils sont classés par catégorie de poids, tout comme en taekwondo. Quant aux sports collectifs comme le rugby-fauteuil, le volley-assis ou le basket-fauteuil, les équipes sont composées afin d'avoir un effectif équilibré avec des handicaps plus ou moins forts.

Certains sports enfin ont leurs termes spécifiques. On parlera de "grade" de 1 à 5 pour le para-équitation, de "CAT" A et B pour l'escrime-fauteuil, de "Quad" - tous membres touchés - ou "Open" - membres inférieurs - en tennis-fauteuil, et de catégorie "Open" et "W1" en tir à l'arc, la deuxième regroupant les archers ayant un handicap plus lourd, nécessitant un fauteuil.