Ligue des Champions : Le TP Mazembe en panne, Simba en pole

La phase de poules de la Ligue des Champions africaine s'est achevée ce samedi 10 avril. Si le tenant du trophée, Al-Ahly, reste en lice pour sa propre succession, le plateau des quart-finalistes n'est pas dépourvu de surprises, bonnes pour certains clubs émergents, mauvaises pour les grosses cylindrées passées à la trappe. Bilan.
Image
Ligue des Champions : Le TP Mazembe en panne, Simba en pole (1)
Partager 4 minutes de lecture
Les quarts de finale de la Ligue des Champions africaine n'échappent pas à une forme de logique et de continuité. C'est ainsi que les quatre derniers vainqueurs de l'épreuve reine ont gagné le droit de défendre leurs chances. Al-Ahly, vainqueur l'an passé, l'Espérance de Tunis (2018 et 2019), le Wydad Casablanca (2017) et les Mamelodi Sundowns (2016) : tous ces ténors gardent espoir d'ajouter un trophée dans leurs vitrines déjà bien garnies. Tous les grands favoris n'ont pas été également brillants durant la phase de poules, les Cairotes ayant même connu un démarrage poussif, mais qu'importe, tous ont assuré l'essentiel. Tous, vraiment ? Non. Un géant continental manque à l'appel : le TP Mazembe, cinq fois vainqueur, n'a pu faire mieux que troisième d'un groupe comportant les Soudanais d'Al-Hilal, les Algériens du CR Belouizdad (qualifiés comme leurs voisins du MC Alger) et les Sud-Africains des Mamelodi Sundowns. Vainqueurs haut la main de la poule, les hommes du président Patrice Motsepe ont mis un terme à onze années d'invincibilité des Congolais sur leur pelouse, en s'imposant (0-1) le 6 mars dernier. Comme une passation de pouvoirs entre les propriétaires-mécènes Moïse Katumbi et Patrice Motsepe, avec d'un côté un modèle fatigué et de l'autre une machine bien huilée, incarnée par le nouveau président de la Confédération africaine de football.

TP Mazembe, Zamalek : la panne


Car il s'agit bien d'une sévère crise de croissance pour les Corbeaux de Lubumbashi : le rouleau compresseur du début de la décennie a peu à peu cédé la place à une escouade frileuse, composée de cadres vieillissants et de jeunes inexpérimentés. Avec une seule victoire en six matchs, lors de la dernière journée, alors que les carottes étaient déjà cuites, le couperet est irrémédiablement tombée sur le TP Mazembe. Finaliste la saison dernière, le Zamalek passe également à la trappe. Là encore, les fins de contrat et le renouvellement de l'effectif paraissent avoir été mal gérés. Ainsi en va-t-il de l'avant-centre Mostafa Mohamed, qui n'a pas trouvé de successeur après son départ pour Galatasaray en janvier dernier. Et c'est en pure perte que les Chevaliers Blancs ont écrasé les petits poucets sénégalais de Teungueth (4-1) lors de la dernière journée, le match nul entre l'Espérance de Tunis et le MC Alger (1-1) assurant la qualification du club dirigé par la Sonatrach, société d'Etat et major africain de l'exploitation pétrolière et gazière.

Simba frappe un grand coup


Alors que le projet de Super Ligue africaine revient de plus en plus dans les discussions des décideurs, les clubs, désireux de s'octroyer une part du futur gâteau, se positionnent. La guerre des équipes émergentes a cette saison fait rage entre le Horoya AC, du richissime Antonio Souaré (68 ans), et Simba SC, du non moins puissant Mohammed Dejwi (45 ans). Entre les Guinéens du président du consortium GBM (Groupe Business Marketing) et de la Guinea Airlines (entre autres mandats), et les Tanzaniens du big boss du conglomérat MeTL Group, la lutte à distance à tourné à l'avantage des seconds nommés. Vainqueurs d'entrée d'Al-Ahly à Dar es Salam, les Lions (Simba en swahili) n'ont pas faibli en tête, pour terminer avec 13 points, soit le meilleur bilan de cette phase de poules (seul le Wydad Casablanca et les Mamelodi Sundowns ont fait aussi bien). Devant un stade plein dans un pays épargné par le Covid-19, les hommes du Français Didier Gomes Da Rosa se sont illustrés par leur football offensif agréable, et l'Afrique du football a découvert avec plaisir le Mozambicain Luis Miquissone, le Zambien Clatous Chama ou le Ghanéen Bernard Morrison, éléments les plus brillants d'un effectif très cosmopolite et intelligemment constitué. Jusqu'où peuvent-ils bousculer la hiérarchie ? Ce sera l'une des principales interrogations des quarts de finale.

Les huit qualifiés


Al-Ahly (Egypte)
CR Belouizdad (Algérie)
Espérance Tunis (Tunisie)
Kaizer Chiefs (Afrique du Sud)
Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)
MC Alger (Algérie)
Simba (Tanzanie)
Wydad Casablanca (Maroc)

Le tirage au sort des quarts de finale aura lieu le 30 avril. Les manches aller sont programmées les 14 et 15 mai prochains, les manches retour les 21 et 22 mai.