Fil d'Ariane
À minuit, la compétition reine de clubs européens aura perdu l'un de ses plus illustres prétendants: le grand Real, détenteur du record de sacres dans l'épreuve (13), ou la puissance parisienne émergente.
Madrilènes comme Parisiens abordent comme une finale ce match en point de bascule dans leur saison, entre bonheur d'atteindre les quarts, et désillusion d'une élimination précoce.
"C'est un match couperet, une finale", a lancé l'entraîneur du PSG Mauricio Pochettino.
Le Real de Karim Benzema et Vinicius devra marquer pour combler son retard concédé lors du match aller, que le PSG a nettement dominé. Mais Messi a raté un penalty, exposant les Rouge et Bleu à un retour des Espagnols.
C'est un match couperet, une finale !
L'entraîneur du PSG Mauricio Pochettino
"Qu'on voie le Real Madrid", exhorte mercredi le quotidien sportif Marca, le plus lu d'Espagne, qui espère une "nuit magique face au puissant PSG" et note que Mbappé, convoité par le Real l'été prochain, "concentrera les regards".
"Real-PSG, le retour du génie", titre de son côté le journal L'Equipe, avec une grande photo du champion du monde 2018 entouré des principaux protagonistes du match.
Héros au Parc des princes, en trouvant l'ouverture dans le temps additionnel, Mbappé semble opérationnel. S'il a reçu une grosse semelle sur le pied gauche lundi à l'entraînement, qui a fait craindre un éventuel forfait, le buteur des Bleus "va bien", a assuré mardi Pochettino.
La question de son avenir constitue l'une des trames de ce blockbuster européen, qui tient en haleine les supporters des deux camps. La "Maison blanche" espère recruter cet été le joueur (23 ans) dont le contrat expire en juin, mais les dirigeants parisiens essayent toujours de le convaincre de prolonger.
"Il n'y a pas un joueur au monde qui ne voudrait pas jouer avec lui", a assuré le milieu madrilène Luka Modric.
Au-delà du futur de son meilleur joueur, le PSG joue très gros. Sportivement, il doit confirmer qu'il a les épaules assez solides pour jouer le titre, l'objectif suprême de son propriétaire qatarien.
La défaite à Nice (1-0), samedi en championnat, a rappelé les fragilités d'une équipe qui, à l'extérieur, n'a gagné aucun match de C1 cette saison (2 nuls, 1 défaite).
Mais Paris a montré, à l'aller, qu'il pouvait se remettre au niveau quand ça comptait.
La perspective de jouer la finale "à domicile", au Stade de France, à quelques kilomètres de leur Parc des princes, doit donner de la "motivation supplémentaire" aux Parisiens, selon Pochettino."Si on joue ensemble, on a des possibilité de gagner, pas seulement le match mais plus encore", assure Neymar.