Paris 2024 : "La scène olympique"

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Le jeu de laser illumine la Tour Eiffel ornée des anneaux olympiques pour cloturer une cérémonie d'ouverture magique.

Le jeu de laser illumine la Tour Eiffel ornée des anneaux olympiques pour cloturer une cérémonie d'ouverture magique.

© AP Photo/Andy Wong
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"Paris est une fête", le livre d'Ernest Hemingway n'a jamais aussi bien porté son titre. Dans la lueur de la nuit, la flamme olympique trône désormais, dans le jardin des Tuileries, au-dessus de la ville lumière voulue par Louis XIV, aux côtés de l'obélisque de la Concorde, de la Tour Eiffel, des Invalides, du Pont Alexandre III... Le Comité d'organisation de Paris 2024 a imaginé des compétitions de skateboard, de beach-volley, de basket 3x3, de breaking et de tir à l'arc au milieu de ce musée à ciel ouvert. 
 
Illuminations sur la Seine depuis une plateforme.

Illuminations sur la Seine depuis une plateforme.

© Stefan Wermuth/Pool Photo via AP
 
La France ne fait jamais rien comme les autres. Elle a la prétention de croire qu'elle a ce petit supplément d'âme qui s'appelle l'audace. Thomas Jolly, le concepteur de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, ne s'en est pas contenté ce vendredi 26 juillet, il y a aussi ajouté un soupçon de magie créatrice. 
 
Oubliez tout ce que vous avez vu auparavant. Pour la première fois dans l'histoire des Jeux, la cérémonie ne s'est pas déroulée dans un stade mais dans un lit ! Dans le lit de la Seine. Le fleuve, traversant Paris avec ses multiples ponts historiques, est à lui seul un spectacle. L'émerveillement a dépassé le merveilleux lorsqu'à 19H30 tapantes, sur la plus belle scène du monde, la fête a pris corps. Rien, pas même le temps pluvieux, n'a troublé l'œuvre, au premier chef, inspirante. 
 
Des fumigènes entourent la Conciergerie.

Des fumigènes entourent la Conciergerie.

© AP Photo/Bernat Armangue
Pour avoir la flamme, il faut aimer raconter des histoires. Il faut savoir nourrir le suspense sur l'identité du dernier porteur du feu olympique jusqu'au chaudron. En cela, le scénario écrit était parfait. Comme au théâtre, le rideau s'est levé sur un nuage bleu blanc rouge au milieu de la "Seine". Du pont d'Austerlitz au pont d'Iéna, au fil de l'eau, les délégations des 205 pays participants aux Jeux ont vogué dans le récit de Paris : Notre-Dame, le Louvre, le Grand Palais... jusqu'au pied de la Tour Eiffel. 
 
Un bâteau mouche avec les athlètes français.

Un bâteau mouche avec les athlètes français.

© Maddie Meyer/Pool Photo via AP
 
12 voyages dans l'histoire de France ont entrecoupé le défilé. 12 tableaux artistiques ont été animés par 1000 danseurs, dont Guillaume Diop étoile à l'Opéra de Paris, et une valse de chanteurs (Lady Gaga en meneuse de revue, le groupe d'Heavy métal Gojira et la mezzo-soprano Marine Viotti, Aya Nakamura, Philippe Katerine, Juliette Armanet, Céline Dion après 4 ans d'absence ...) 
 
Lady Gaga

Lady Gaga interpretant Zizi Jeanmaire ce 26 juillet 2024.

© AP Photo/Kirsty Wigglesworth
Si l'art est un sport de l'esprit au sens créatif, que dire de l'arrivée, monumentale, d'une cavalière drapée dans les anneaux olympiques devant la Tour Eiffel ? Epoustouflant. Qu'écrire de son arrivée à pied devant l'estrade au Trocadéro pour remettre le drapeau Olympique ? Magique. 

 

La cavalière apporte le drapeau olympique.

La cavalière apporte le drapeau olympique.

© Stephanie Lecocq/Pool Photo via AP
 
Pas de jeux sans ouverture officielle. Devant les 326 000 spectateurs présents, Emmanuel Macron, le président de la République française, a prononcé la traditionnelle phrase de la Charte Olympique : "Je déclare ouvert les Jeux de Paris célébrant la 33e olympiade de l'ère moderne"
 
Tout au long de la cérémonie d'ouverture, le dernier porteur, "inconnu", de la flamme olympique a rythmé l'évènement. Depuis des semaines, dans le petit monde du sport, la conversation portait sur l'identité de celui ou de celle qui allumerait le chaudron olympique. Là encore, pour entrer dans l'histoire, il faut une étoile, la Tour Eiffel, et une pluie de stars, ultimes porteurs d'espoir : Zinedine Zidane, Rafaël Nadal, Serena Williams, Nadia Comaneci, Carl Lewis, Amélie Mauresmo, Tony Parker, Alexis Hanquinquant, Nantenin Keita, Marie-Amélie Le fur, Michaël Guigou, Allison Pineau, Jean-François Lamour, Felicia Ballanger, Floriant Rousseau, Emilie Le Pennec, David Douillet, Clarisse Agbegnenou, Alain Bernard, Laure Manaudou, Renaud Lavillenie, Laura Flessel, Charles Coste.
Le fantôme de l'Opéra porteur de la torche olympique contemple la Conciergerie

Le fantôme de l'Opéra porteur de la torche olympique contemple la Conciergerie.

©AP Photo/Bernat Armangue
 
Mais pour allumer le chaudron attaché à une montgolfière, il ne fallait pas une mais deux légendes françaises. Elle était surnommée, la "gazelle", reconnaissable à sa foulée aérienne, fluide, rapide, gracieuse sur les pistes d'athlétisme. Son palmarès s'inscrit dans les livres : triple championne olympique sur 400 mètres (92 Barcelone, 96 Atlanta) et sur 200 mètres (96 Atlanta). Une athlète, pour ceux qui ont eu l'honneur de la rencontrer, qualifiée de femme en or : Marie-José Pérec. La grâce de la Guadeloupéenne et la force du Judoka Teddy Riner, double champion Olympique en individuel (Londres 2012, Rio 2016), champion olympique par équipe (Tokyo 2021),  un choix qui ne souffre d'aucune contestation. 
Teddy Riner et Marie-Jo Perec allument le chaudron olympique.

Teddy Riner et Marie-Jo Perec allument le chaudron olympique. 

© AP Photo/David Goldman
 
Que vous soyez à Dakar, Tokyo, Abidjan, Kinshasa, Montréal, Alger, Rio, Casablanca, Ouagadougou, Melbourne, Tunis ou New Delhi, Paris est aujourd'hui le centre du monde jusqu'au 11 août. Paris, ville lumière, ville olympique. À tous les athlètes : faites vos Jeux !