Pédocriminalité dans le football au Gabon : la Fifa ouvre une enquête disciplinaire contre trois entraîneurs

L’affaire avait été révélée début janvier par une enquête du quotidien britannique The Guardian. Trois entraîneurs de l'équipe de football des moins de 17 ans au Gabon sont accusés d’abus sexuels. La haute instance du football international, la Fifa, annonce ce 3 mai ouvrir une enquête disciplinaire contre ces trois entraîneurs et un haut responsable du football gabonais.
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Jeunes filles jouant au foot sur une plage de Libreville
Le 20 janvier 2012 des jeunes filles jouent au football sur une plage de Libreville. Le Gabon venait d'obtenir l'organisation de la Coupe africaine de football avec la Guinée equatoriale.
© AP Photo/Themba Hadebe
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L'instance mondiale du foot a d'abord entamé en décembre dernier des investigations préliminaires contre Patrick Assoumou Eyi, entraîneur de l'équipe nationale des moins de 17 ans jusqu'en 2017, également au cœur d'une enquête pénale dans son pays.

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Sa chambre disciplinaire a étendu au monde entier la suspension provisoire infligée le 17 décembre par la Fédération gabonaise de football à Eyi, surnommé "Capello", et accusé d'avoir abusé de plusieurs centaines de jeunes garçons.

La Fifa a ensuite ouvert des procédures distinctes contre deux autres entraîneurs gabonais, Triphel Mabicka et Orphée Mickala, ainsi que le président de la Ligue de football de l'Estuaire, la province de la capitale Libreville, Serge Ahmed Mombo.

Ces trois hommes sont bannis pour 90 jours de toute activité dans le football (administrative ou sportive), "au niveau national comme international", précise l'instance.

Si ces allégations sont avérées, c'est une preuve supplémentaire que le football est constamment utilisé, à travers les ligues et les continents, comme un forum permettant aux agresseurs sexuels d'avoir accès aux joueurs et de s'attaquer à eux.

Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPRO)

L'affaire avait été révélée en décembre par le quotidien britannique The Guardian, qui citait des témoignages anonymes de victimes déclarées, selon lesquelles  "Capello" décidait de maintenir ou non dans la sélection des moins de 17 ans des jeunes joueurs selon qu'ils cédaient ou pas à ses avances.

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Selon les mêmes témoignages, Patrick Assoumou Eyi "fournissait" également des jeunes à d'autres "figures" du football national.

"Si ces allégations sont avérées, c'est une preuve supplémentaire que le football est constamment utilisé, à travers les ligues et les continents, comme un forum permettant aux agresseurs sexuels d'avoir accès aux joueurs et de s'attaquer à eux", avait commenté la Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPRO).