Fil d'Ariane
Ons Jabeur, qui était la première joueuse arabe à avoir atteint les quarts d'un Majeur, en 2020 à l'Open d'Australie, affrontera ce jeudi 7 juillet son amie allemande Tatjana Maria (103e) pour une place en finale.
"Tatjana, je l'aime, c'est une grande amie, ma partenaire de barbecue !", a lancé la Tunisienne.
Au total, elle est la quatrième joueuse africaine à atteindre les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem dans l'ère Open après les Sud-africaines Annette du Plooy (Roland-Garros 1968), Yvonne Vermaak (Wimbledon 1983) et Amanda Coetzer (Open d'Australie 1996 et 1997, Roland-Garros 1997).
Je suis très fière de représenter une nation entière, la Tunisie ainsi que les Arabes et l'Afrique.Ons Jabeur.
La joueuse dans un entretien donné à l'AFP en juillet 2021 se disait "très fière de représenter une nation entière, la Tunisie" aux JO de Tokyo, ainsi que "les Arabes et l'Afrique".
Special feelings!! Semifinals here I come!!
— Ons Jabeur (@Ons_Jabeur) July 5, 2022
Yalla!! #TeamOJ pic.twitter.com/LKiboKexJV
L'an dernier, la droitière a vendu deux de ses raquettes au profit d'hôpitaux locaux, quand la Tunisie était submergée par une terrible vague de Covid-19.
Née le 28 août 1994 à Ksar Hellal, une ville du sud tunisien à 20 kilomètres de Monastir, ce petit format de 1,67m pour 66 kg, a commencé très tôt le tennis, à Hammam Sousse, banlieue chic de la station balnéaire Sousse.
À trois ans, son club a pour seuls terrains les courts de tennis des hôtels voisins.
Nabil Mlika qui l'a entraînée à l'époque, se souvenait auprès de l'AFP en 2020 de "son dynamisme, de son application" et de "sa rage de vaincre". À 12 ans, la jeune prodige intègre le lycée sportif de El Menzah, à Tunis.
Une fois, elle a participé à un tournoi et a gagné des matches contre des garçons, ce qui a démoralisé certains joueurs, vexés d'être battus par une fille.
Mehdi Abid, joueur tunisien de tennis.
"Ons avait une facilité de gestes techniques exceptionnelle", avait témoigné auprès de l'AFP l'ex-directeur technique de la Fédération tunisienne, Hichem Riani.
D'anciens camarades se souviennent d'une adolescente qui aimait affronter les garçons. "Une fois, elle a participé à un tournoi et a gagné des matches, ce qui a démoralisé certains joueurs, vexés d'être battus par une fille", a raconté l'un d'eux, Mehdi Abid.
Après sa victoire à Roland-Garros en 2011 dans le tournoi junior, elle quitte la Tunisie, mais y revient régulièrement se préparer avec son entraîneur Issam Jalleli, et son mari et préparateur physique, Karim Kamoun.
"Dès le début, j'ai voulu une équipe technique composée de Tunisiens", disait-elle à l'AFP, pour montrer que "le Tunisien peut réussir et réaliser l'impossible à l'étranger". Cette année Ons Jabeur arrivait invaincue sur gazon après son titre à Berlin. La Tunisienne compte désormais 35 victoires cette saison. Elle pourrait devenir la premère joueuse africaine à remporter le plus grand tournoi de tennis, Wimbledon.