En Afrique du Sud, le viol est un fléau. Les statistiques officielles donnent le vertige. 110 viols sont commis par jour. Pour lutter contre ces drames, à Soweto les filles et les garçons apprennent à trouver les armes contre le viol.
Les poings fermés, ces petites Sud-Africaines de Soweto apprennent à parer toute attaque. Ces élèves ont à peine dix ans et doivent faire face à de possibiles aggressions sexuelles. "Le viol c'est une agression, parce que personne n'a le droit de te toucher là où tu n'en as pas envie. Donc il faut que je sorte toute la colère que j'ai dans le ventre, et que je me batte !", explique Nunkululeko une écolière de 11 ans.
En Afrique du Sud, les statistiques sur le viol donne le vertige. Il y a eu 110 aggressions sexuelles recensées par jour entre avril 2017 et mars 2018.
Pour tenter de mettre fin à cette situation, filles et garçons reçoivent dans le cadre de leur cursus scolaire, des cours "antiviol" dispensés gratuitement par une association.
"Pour moi tout a commencé lorsque j'habitais en Afrique du Sud… et que j'ai été violée par deux garçons de mon entourage. Alors je me suis dit Ok, peut-être que la bonne chose à faire c'est de monter une organisation caritative. Action Breaks Silence (ABS) a été fondé en 2013, et depuis nous sommes intervenus gratuitement auprès de 50.000 femmes à travers le monde", précise Debi Steven, fondatrice de ABS et survivante d'un viol.
Le ministère sud-africain de la Santé vient de faire appel à l'ONG pour former 160 instructeurs "antiviol" afin de dispenser encore plus de cours et apprendre aux filles à ne pas se taire.